Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Oh My God ! (Hysteria)


/ 2011

14.12.2011
 



L’IMPORTANCE D’ÊTRE CONTENT

Le livre Bye Bye Bahia



«- La médecine anglaise est dangereuse pour la santé. Ce n’est pas pour rien que les morgues jouxtent les hôpitaux.»

Ça aurait pu être une pièce d’Oscar Wilde. Un mari idéal, par exemple : quatuor claquant les portes sur un malentendu ou par orgueil. Les personnages, la narration, l’humour anglais, tout y est. Même le vaudeville satirique. Il y a, en plus, un ingrédient qui n’aurait pas déplu à Wilde : l’objet du désir qui sert de prétexte au film. L’invention du godemiché pour calmer « l’hystérie », maladie féminine. Trivial, mais pas tant que ça. La science progresse (électricité, téléphone et donc accessoire vaginal) mais pas la société qui rejette le féminisme, ni la médecine qui ne comprend rien à la sexualité et la psychologie.

En pleine époque victorienne avec ses corsets, et avant Freud, entre vieux schnocks médicaux et jeunes loups avides de nouvelles connaissances, le film s’attache à faire un parallèle avec notre époque, en montrant une Grande Bretagne à son sommet mais socialement fracturée , notamment avec une médecine à deux vitesses. Les bourgeoises sont en quête du point G quand les déshérités survivent avec le système D.

Le massage de la vulve a un inconvénient : il casse les poignets des pratiquants. Le vibro révolutionnera tout. La main comme outil de travail pour le plaisir des autres. La comédie britannique est grivoise, anecdotique, classique. Pas orgasmique, mais relaxante. La figure socialiste et féministe symbolisée par la rare Maggie Gyllenhaal (pétillante et cassante à souhait) apporte une touche de réalisme à cette sage farce.
Jusqu’à la dernière image, satirique et blasphématoire.
L’utérus en guest star invisible…

Pourtant c’est bien l’impuissance des hommes qui intéresse derrière ces femmes frustrées, trompées, allant calmer leur « hystérie » chez le médecin : médecin incapable de donner du plaisir suite à une crampe douloureuse, savant solitaire et ambivalent sexuellement, veuf hypocrite et ultraconservateur, … le mâle est mal en point. On comprend mieux l’essor phénoménal des sex-toy.
 
vincy

 
 
 
 

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