Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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La colline aux coquelicots (Kokuriko-zaka kara)


Japon / 2011

11.01.2012
 



ELLE RÊVE, ELLE VA SUR LA COLLINE...





« il est temps de réveiller la maison »

Après Arrietty et le petit monde des chapardeurs, le Studio Ghibli présente leur dernier né, La colline aux coquelicots, réalisé par Miyazaki fils mais dont le père signe le scénario.
Adapté d’une bande dessinée japonaise populaire, La colline aux coquelicots marche dans les pas des autres réalisations portant le sceau du légendaire studio japonais, tout en s’en démarquant d’une étrange façon.

En effet, Goro Miyazaki utilise les mêmes traits et les mêmes tons pastels qui font partie de la tradition Ghibli et qui participent grandement à la sensation de tendresse et de poésie qui émane de chacun des films du studio. Dans les paysages on retrouve d’ailleurs un certain mélange du Voyage de Chihiro et de Ponyo sur la falaise.
Cependant, Goro Miyazaki ne marche pas totalement sur les traces de son père, et réussit à imposer son style. Beaucoup plus captivant et plus personnel que Les contes de Terremer, son précédent ouvrage, La colline aux coquelicots montre que Goro Miyazaki sait s'approprier l’histoire et ses personnages, les faisant évoluer dans un Japon aux allures de paradis terrestre.

Paradoxalement, il appuie son film sur une certaine nostalgie du passé et met au premier plan la nécessité de sa conservation (les étudiants se battent pour que leur foyer, une vieille bâtisse, ne soit pas détruit pour laisser place à un bâtiment plus moderne) alors que lui-même, à travers ce film, semble se détacher, ou du moins cherche à se détacher, de son héritage paternel. Car dans la famille Miyazaki, difficile d’évoquer le fils sans parler du père. Mais ici, point de magie, de monstres ou de sorciers. Certains le regretteront sans doute mais Goro Miyazaki a pris le parti de créer son propre univers : le résultat est d'autant plus convaincant et prometteur. On se laisse alors totalement emporter par cette histoire d’amour toute en retenue que le passé et ses démons viennent chambouler.
Les personnages sont très attachants et le réalisateur s’attarde avec délice sur chaque petit détail du quotidien, donnant ainsi au spectateur le sentiment d’appartenir au film, de plonger en son cœur. Puis, derrière cette belle romance et sous couvert d’un Japon ancré dans ses traditions, Goro Miyazaki dresse aussi le portrait de femmes fortes et indépendantes. Comme dans les films de son père...
S'il n'atteint pas encore le niveau fantastique des œuvres d’Hayao Miyazaki, La colline aux coquelicots montre que, sans monstres ni sortilèges, la magie du fils opère quand même.
 
morgane

 
 
 
 

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