Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Detachment


USA / 2011

01.02.2012
 



LES CLICHÉS ONT LA PEAU DURE





« -J’ai une règle. Une seule. Si vous n’avez pas envie d’être ici, ne venez pas. »

Adrien Brody (Le Pianiste) et Tony Kaye (American History X), le duo semblait plutôt prometteur. Mais, entre crise existentielle d’un professeur en particulier ou du corps enseignant en général, on ne comprend absolument pas où le réalisateur veut en venir.
Se voulant comme un documentaire dans la forme, le film part dans tous les sens sans jamais se focaliser (tout comme la caméra qui joue à outrance avec les flous visuels) sur quoi que ce soit. Du coup, durant un peu plus de 90 minutes, le film avance mais le spectateur attend qu’il démarre réellement, qu’il trouve sa direction… en vain.

Beaucoup trop brouillon, Tony Kaye joue également avec les clichés, donnant à son film un discours quelque peu réactionnaire avec des répliques telles que « - où sont les parents ? » comme si ces derniers étaient forcément tous démissionnaires. Ceux-ci sont d’ailleurs totalement absents du film, à part deux d’entre eux représentés par une mère complètement hystérique et un père insultant. Entre ces différents clichés - un héros désabusé, des professeurs blasés, des élèves en vrac, des parents absents, une famille bousillée, une gamine brisée, une autre suicidaire - le film papillonne, va et vient avec comme seul point central le personnage d’Henry Barthes (Adrien Brody).

Sur le fond comme sur la forme, le film se veut trop conceptuel et perd en substance. Quel est le message ? Qu’est-ce que Tony Kaye a voulu retranscrire ? Dommage, car le sujet de l’éducation est fort intéressant mais autrement plus complexe que les clichés auquel il est ici réduit. Le spectateur ne sait donc pas comment aborder Detachment ; portrait d’un homme perdu ou état des lieux d’un système éducatif en perdition ? Toujours est-il qu’on reste perplexes devant ce film que l’on regarde, pour le coup, avec beaucoup de détachement.
 
morgane

 
 
 
 

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