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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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21 jump street
USA / 2012
06.06.2012
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LES INFILTRES
"Ils recyclent des merdes du passé."
Grosse surprise. Non seulement la version cinéma de 21 Jump Street transforme la célèbre série policière des années 80 en pure comédie adulescente, mais en plus elle en fait une parodie déjantée qui n’hésite pas à bousculer conventions et icônes du passé. Les deux personnages principaux ont ainsi tout des ados attardés à qui l’on aurait peut-être mieux fait de ne pas confier d’arme à feu, ni même de mission sensible, ce qui donne lieu à quelques passages assez délirants comme une prise de drogue au lycée, une soirée très arrosée et la fusillade finale qui fait perdre au principal suspect l’un de ses attributs les plus chers.
Le film de Phil Lord et Christophe Miller ne se prend donc jamais au sérieux, et surtout pas lorsqu’il s’agit de faire référence à la série qui l’a inspiré. En plus de proposer un caméo hilarant de Johnny Depp, ce 21 jump street se moque en effet de la mode du "recyclage" et du manque d’imagination des scénaristes hollywoodiens, mais aussi des tics de ce genre de films, comme les explosions à tout va et les courses-poursuites spectaculaires.
Si cela fonctionne, c’est que Michael Bacall (le scénariste) et Jonah Hill (qui a participé à l’élaboration de l’histoire) y sont allés à fond dans la remise au goût du jour de la franchise. L’intrigue policière de départ sert en effet clairement de prétexte à un film de teenagers qui règle ses comptes avec les affres du lycée. Il s’agit ainsi plus de se moquer de l’opposition entre les cools et les autres (qui changent d’une génération à une autre) et de brosser un tableau au vitriol du milieu lycéen actuel que de résoudre cette banale affaire de trafic de drogue. Plutôt bien vu, et assez irrésistible, dans le genre comédie d’été sans prétention… Seul inconvénient : que les fans du 21 jump street original se sentent trahis, voire se demandent pourquoi le film se réclame si bruyamment d’une série avec laquelle il a si peu à voir.
MpM
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