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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Dead Man Down (Dead man down)
USA / 2012
03.04.2013
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LA VENGEANCE AUX DEUX VISAGES
"Éblouie par la nuit à coup de lumière mortelle"
Niels Arden Oplev, réalisateur de la version suédoise de Millenium signe un nouveau film entre action et romance se déroulant à New-York. Deux beaux appartements en vis-à-vis. Dans l'un d'entre eux Béatrice (Noomi Rapace) et sa mère Valentine (Isabelle Huppert, ici rayonnante dans un second rôle). Dans l'autre appartement, Victor (Colin Farrell), un tueur à gage très sombre. Depuis un accident de voiture, Béatrice a un côté du visage strié de cicatrices, ce qui a modifié radicalement son existence du jour au lendemain.
La vengeance dans la peau.
L'obsession de Béatrice suite à son accident s'explique d'autant mieux par le fait qu'elle soit esthéticienne : "difficile de donner des conseils de beauté à présent" confie-t-elle à Victor. Son désir de vengeance la contraint bientôt à prendre ce dernier en otage, elle l'oblige à tuer l'homme responsable de son accident sans quoi elle menace de dénoncer son crime.
Pris au piège, Victor d'abord réticent n'a d'autre choix que de se soumettre à la volonté de Béatrice mais ce qu'ignore cette dernière c'est que lui-même est en proie à une vengeance personnelle avec un homme qui lui a volé sa vie de famille.
The hardiest world.
Les deux personnages principaux souffrent de graves infirmités morales mais ceux-ci s'avèrent n'être que les symptômes d'un monde impitoyable qui ne les a pas épargnés et les empêche de se construire une vie saine.
Pourtant Victor découvre de la douceur dans la vie de Béatrice à partir du moment où il passe la porte de son appartement et rencontre la mère de celle-ci - certes un peu barrée mais loin de toute austérité ; un nouvel univers plein de chaleur et très différent de sa vie glauque s'offre à lui et ce contraste donné à voir est assez beau, le tout sur la chanson de Zaz (chanteuse française) qui produit un agréable mélange des langues accompagnant ce contraste entre violence et douceur.
The bitter end.
Dans leur désir de vengeance, des liens se créeront... C'est d'ailleurs sous les bruits de fusillades que leurs destins s'uniront, davantage pour le pire que pour le meilleur. Pourtant dans cette quête sombre, chacun aura cherché ce à quoi il ne s'attendait plus : l'amour.
Dead man down est un film d'une brutalité certaine mais composé de nombreuses nuances. On regrette cependant que le propos soit souvent étouffé par trop d'actions et une violence souvent inutile qui intervient au mauvais moment et vient flouter l'atmosphère singulière du film et le déroulement de l'intrigue ; symptôme dont souffrait déjà beaucoup le Millénium de Niels Arden Oplev.
Jules
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