Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Lulu femme nue


France / 2013

22.01.2014
 



VENUS SANS FOURRURE





"En même temps, c’est ça qui est bien : toutes ces belles choses qu’il nous reste à faire."

Solveig Anspach poursuit dans la veine de son film précédent, Queen of Montreuil, en adaptant la bande dessinée Lulu femme nue d’Etienne Davodeau primé à Angoulême en 2009. L’histoire d’une femme empêchée (par la vie et les habitudes) qui se libère peu à peu de ses chaînes et renaît à elle-même. Lulu, c’est Karin Viard en état de grâce, bouleversante de maladresse et de discrétion forcée, formidable en femme étouffée qui s’élève timidement mais fermement contre une existence qu’elle ne supporte plus. A ses côtés, on retrouve Bouli Lanners en amoureux transi, Claude Gensac en vieille dame ultra féministe, Corinne Masiero en tenancière de bar irascible… Autant de rencontres qui permettent à Lulu de se reconstruire et de trouver la voie vers un nouveau départ.

On retrouve ainsi au fil du film les thèmes de prédilection de la réalisatrice : la figure d'une femme qui ne sait pas trop quoi faire de sa vie, l’idée que les familles qu’on se construit ont peut-être plus de valeur que les familles de sang, la certitude que le renouveau doit d’abord venir de soi-même avant de venir d’une nouvelle histoire d’amour, etc. Le ton, aussi, rappelle celui de ses derniers films : des scènes courtes qui posent rapidement la situation, des passages presque burlesques, des rencontres impromptues, une gaîté simple qui vient de petites choses et même un recours très précis à l’ellipse pour permettre au spectateur de combler lui-même les creux de l’intrigue, et s’imaginer le hors champ.

Bref, un régal d’intelligence et de bonne humeur ! Et comme dans toutes les grandes comédies qui se respectent, ce mélange d’humour et de grâce dissimule, sous sa grande légèreté, une gravité universelle qui renvoie chacun au sens de sa propre vie.
 
MpM

 
 
 
 

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