Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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L'Art de la fugue


France / 2015

04.03.2015
 



FANTAISIES ROMANTIQUES






«Ils sont fidèles par leur absence!»

Une famille, des garçons, des vies qui s'entrechoquent, en bref un mélodrame romantique et fantaisiste plaisant, mais qui aurait pu être plus intéressant.

Entre le succès phénoménal (et invraisemblable) de La Famille Bélier ou encore celui de Papa ou maman, le cinéma français semble surfer sur une bonne vague de comédie qui ne préfère pas nous prendre trop la tête. Souhaitant tendre vers un projet plus élaboré, L'art de la fugue (adaptation du romain américain de Stephen McCauley) réuni un casting populaire dans une œuvre d'ailleurs assez littéraire, plus mélancolique et finalement souvent soporifique.

Les scènes interminables rendent ainsi les blagues invisibles. C'est ainsi qu'une situation drôle face à un prénom se transforme en prélude du sommeil (n'est pas Francis Veber ou Le Prénom qui veut). Chaque plan semble durer une heure et rend le film aussi lent qu'une tortue sous somnifère.

Cette absence de rythme dénature les maigres tentatives de provoquer le rire. C'est dommage pour un film au casting si prometteur (et bon), aux personnages moins stéréotypés qu'habituellement. Mais ce marivaudage des temps modernes aurait pu renouveler le genre et entre protagonistes apathiques et seconds-rôles réduits à l'état d'objets sexuels (cf Élodie Frégé qui se retrouve à poil gratuitement comme ça), on décroche assez facilement de ces tourments amoureux psychanalysés le temps d'un film.

Bien sûr, ça ne manque pas de charme ni de sensibilité. Il y a une délicatesse, une élégance. Pas de fracas, juste des petites étincelles. Mais, au final, tout cela est un peu vain. A force de vouloir filmer l'évitement, la fugue donc, on passe nous aussi à côté.
 
cynthia

 
 
 
 

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