Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Chala, une enfance cubaine (Conducta)


/ 2015

23.03.2016
 



REQUIEM FOR A GENERATION





"Un enfant n'a besoin que de quatre choses : une maison, une école, de la rigueur et de l'affection."

En 108 minutes, le réalisateur cubain Ernesto Daranas parvient à rendre hommage à tout un pays, à toute une culture et à la prochaine génération ! Avec lui, Cuba vibre.

A 11 ans seulement, Chala est livré à lui-même. Sa mère est une droguée et il ignore qui est son père. Peu s'en faut, il se retrousse les manches, s'occupe de chiens avant qu'ils ne partent faire des combats, traîne avec ses amis, tente de draguer la jeune Yeni et suit les conseils de son enseignante Carmela.

Une chose est sûre : Chala, une enfance cubaine est là pour nous faire aimer Cuba. Ou peut-être juste La Havane, sa capitale. En effet, en mettant en scène des enfants de 11 ans, le réalisateur de Los dioses Rotos s'autorise à nous montrer un pan de la culture cubaine que l'on ne voit que trop rarement. Plus largement, avec Chala, une enfance cubaine, Ernesto Daranas veut rendre justice et hommage à ces jeunes d'aujourd'hui qui voteront - on l'espère - demain et qui se retrouvent malgré eux coincés dans un cercle vicieux.

Mais Chala, lui, n'en a pas conscience. Profondément bon, il veut simplement que les choses aillent mieux, qu'il s'agisse de sa mère ou de Carmela qui ne cesse de couvrir ses bêtises - avant de le rappeler à l'ordre. Malheureusement, et parce que rien n'est jamais parfait dans la vie, les services sociaux s'en mêlent et dès lors, Chala est rattrapé par une réalité qu'on ne lui a pas appris à gérer. Trouver l'argent pour payer les factures c'est une chose, mais réussir à garder sa mère sobre en est une autre. D'autant plus lorsque l'on veut avoir de bonnes notes à l'école pour prouver à son amoureuse que l'on est digne d'elle.

Avec son scénario bourré d'humour, Ernesto Daranas réussit l'exploit de nous faire relativiser sur la situation du jeune Chala. Oui, il vit dans un endroit dans lequel on ne veut pas se retrouver soi-même. Oui, sa vie de famille est chaotique. Oui, il a de grandes chances de finir tôt ou tard en foyer ou en centre pour jeunes délinquants. Mais à côté de ça, il peut compter sur ses amis, sur son enseignante dévouée et sur les bonnes intentions de son voisin. Car au-delà des péripéties de Chala et de Carmela, Une enfance cubaine n'hésite pas à montrer le quotidien de personnages secondaires tels que la jeune Yeni et le beau Ignacio.

Solaire et touchant, Chala, une enfance cubaine est un film fait avec et rempli d'amour. En ne minimisant pas la violence qui entoure la jeunesse cubaine, le film peut compter sur un scénario qui tient amplement la route, une mise en scène limpide et des acteurs formidables. Pas étonnant que l'acteur qui interprète Chala, Armando Valdes Freire, soit reparti du dernier Festival 2 Valenciennes avec un prix d'interprétation !
 
wyzman

 
 
 
 

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