Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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The Wave (Bolgen)


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VINTAGE ET JOUISSIF





Bienvenue à Geiranger, cette petite ville côtière de Norvège bien tranquille avec ses montagnes majestueuses au dessus d'une mer si calme… Kristian et sa petite famille s’apprête à quitter cet endroit le cœur lourd, laissant derrière lui des années de bonheur et son travail de scientifique géologique de surveillance de l’activité sismique des montagnes. Il y a longtemps durant les années 30 un glissement de roches avait provoqué une immense vague qui avait dévasté un village et provoqué des dizaines de morts. Peu probable que ça se reproduise un jour… Serait-ce possible qu’un énorme bloc de montagne se détache et tombe dans la mer en déclenchant une vague du genre tsunami de 80 mètres de hauteur ? Il y aurait alors qu’une dizaine de minutes pour faire évacuer la ville, et ça serait une catastrophe…

The Wave nous arrive – enfin ! – après son immense succès en Norvège (dont c’était le candidat pour un Oscar du meilleur film en langue étrangère). Ce film catastrophe est véritablement tout aussi bien sinon mieux que ceux du même genre produit par Hollywood. Le maître étalon du genre "catastrophe mondiale" étant Le jour d’après de Roland Emmerich, ou "catastrophe plus locale" The Last day en Corée du Sud inspiré du véritable tsunami de 2004. De La Tour infernale à Titanic, en passant par Le pic de Dante, The Tower ou The Impossible (toujours le tsunami de 2004), la nature devient alors le monstre/ennemi. Le seul qu'aucun super héros ne peut pas vaincre.
Il faut reconnaître que ça faisait bien longtemps qu’on n’avait pas vu un film catastrophe "oldschool" comme on les aime avec ses clichés attendus : un scientifique que personne n’écoute à temps, et surtout une famille sur le point de se séparer et qui (spoiler!), à la fin, sortira renforcée de cette épreuve…

Classique et impressionnant

Ce titre The Wave (qui remplace l'original Bølgen) se veut attractif avec la promesse d’images sensationnelles d’une immense vague qui détruit tout: et c’est d’ailleurs bien une charnière du récit. Mais ce film est bien plus que ça : il s’attache surtout aux différents membres d’une famille localisés à différents endroits qu’il faut essayer de sauver. Si le scénario est un peu prévisible (mais c’est le genre de film qui veut ça), il sait installer une tension qui va grandissante. Les effets spéciaux sont certes impressionnants mais le film reste centré avant tout sur l’humain. Les différents personnages sont d’emblée crédibles, avec les talents réunis de Kristoffer Joner, Ane Dahl Torp, Thomas Bo Larsen… Le désastre que l’on craint et qu’on verra représente une partie centrale du récit qui s’attache surtout à nous raconter ce qui se passe avant, pendant et juste après. Les poncifs de ce type d’histoire sont là (et d’ailleurs même attendus), mais la mise en scène du film joue tout du long avec la volonté d’être le plus réaliste possible : on y croit.

Le réalisateur norvégien Roar Uthaug signe ici avec The Wave un film qui sait combler les attentes du spectateur tout en le laissant à bout de souffle à la fin. Avec un budget modeste mais un talent immense, il était parvenu à redonner un nouvel élan au slasher avec l’épatant Cold Prey (devenue une trilogie supérieure à la saga américaine Scream) et des nouvelles lettres de noblesse au film de trappeur avec Dagmar : l'âme des vikings (qui surpasse The Revenant de Alejandro González Iñárritu…). Conséquence logique, Roar Uthaug a été bien évidement depuis été appelé par Hollywood pour assurer le succès d’un blockbuster : il travaille sur la relance de la franchise "Tomb Raider", avec Alicia Vikander qui deviendra Lara Croft en 2018. En attendant, The Wave est dans les salles pour inonder le grand écran et vous engloutir de palpitations.
 
Kristofy

 
 
 
 

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