Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Planétarium


France / 2016

16.11.2016
 



EVIL TWINS "Profitons-en tant que ça dure..."





Inspiré d'une histoire vraie (celle des sœurs Fox investigatrices du spiritisme au XIXe siècle), Rebecca Zlotowski (Grand Central) est parti d'un épisode de la vie de ces Américaines tout en s'inspirant d'une autre histoire, celle du producteur juif Bernard Natan (livré en 1942 aux nazis). Et tout ça dans les années 30 à Paris. Vous semblez perdu... Rassurez-vous, si on peut tenter de vous rassurer, devant le film vous l'êtes aussi, à moins que vous ne vous soyez endormi (ce qui est fort possible).

Rebecca Zlotowski partait avec un sujet radieux, un casting éblouissant et une idée originale, mais à vouloir tout faire d'un coup, elle s'y perd et elle nous perd. Si l'esthétique de Planétatium est soignée, le film manque d'émotion et de profondeur. La réalisatrice traite son sujet en surface et n'approfondit guère ce qu'elle exploite à l'écran. Tout est travaillé superficielement, en particulier la jalousie entre les deux sœurs, qui aurait pu donner lieu à un Black Swan dans le monde de l'illusionnisme.

Lily-Rose Depp et Natalie Portman se confondent dans un souffle, se mélangent dans un touché et nous déstabilisent à la lumière des projecteurs. Elles se ressemblent tellement physiquement que l'on est troublé (la coupe de cheveux et le poids sans doute). Au niveau du jeu d'acteur, nous attendions plus de l'Oscarisée Natalie. Mais son charisme n'est pas plus intense que dans les publicités de parfum (lorsqu'elle explose de rire, on s'attend à ce qu'une grosse voix dise «D... j'adore!»). Quand à la fille de Johnny Depp et Vanessa Paradis, on ne s'inquiète pas pour elle, car entre son nom et son jeu, elle séduit lentement mais sûrement les cinéastes.

Présenté dans une sélection parallèle à la dernière Mostra de Venise, Planétarium est un faux-semblant doublé d'un thriller qui peine à captiver mais réussit quand même à nous éblouir par le travail esthétique de la cinéaste, qui a peut-être eu les yeux plus gros que le ventre dans ce projet. Elle en a oublié son scénario et toute volonté d'incarnation. D'autant qu'elle a voulu nous adresser un message (la montée des nationalismes, des extrêmismes, et l'aveuglement de artistes, des élites, des bourgeois).
Ça plane sans doute, mais ça ne nous bouleverse pas. A peine un frisson.Mais on reste loin des étoiles.
 
Cynthia

 
 
 
 

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