Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Aurore


France / 2017

26.04.2017
 



LA NOUVELLE AUBE





« Hum, C’est bon là ce p’tit cul en cuir… oh ! Pardon Madame ! »

Une femme qui a dépassé la cinquantaine perd son job, apprend qu’elle va être grand-mère et affronte la ménopause. Que de désordre dans un simple virage de la vie. Si L’avenir de Mia Hansen-Love faisait à partir d’un personnage pas très éloigné un conte bourgeois sur la liberté individuelle, Blandine Lenoir préfère prendre un tout autre chemin, plus coloré, plus vif. De la même manière, Isabelle Huppert était sèche dans L’avenir, Agnès Jaoui est voluptueuse en Aurore.

A cinquante ans, si t’as pas une crise existentielle, t’as raté ta vie. On pourrait ainsi paraphraser tous ces films qui renvoient violemment dans la tête de leur personnage un boomerang de leur vie d’adulte. Agnès Jaoui est formidable dans ce rôle où elle parvient à ne jamais être pitoyable alors que la vie ne la gâte pas : chômage et petits jobs, divorce et enfants qui grandissent, femme seule, corps mutant… elle se sent visiblement inutile. Pourtant, l’actrice rayonne, sensuelle et lumineuse.

Mais le projet de Blandine Lenoir c’est d’aller plus loin que la comédie sociale. Son propos est visiblement féministe, ouvertement engagé, et assurément solidaire. L’avenir de la femme est dans la femme, entre elles, entre autres. C’est ce qui est touchant dans ce film qu’on aurait aimé peut-être plus précis, plus audacieux, plus barré même. On reste un peu dans un cinéma convenu en matière de mise en scène. Il manque des clefs pour qu’on comprenne la vie d’Aurore et son glissement vers un autre horizon.

Mais le scénario, le rythme et tous les acteurs font qu’Aurore ne manque ni d’énergie, ni de joie, ni de tendresse. Car si c’est aussi communicatif, c’est bien parce que la réalisatrice et l’actrice ont trouvé ici le bon ton, positif, optimiste. Comme une jolie chanson pop guillerette malgré ses paroles tristes. Ça nous rappellerait même ce cri du cœur de Sabine Azéma dans On connaît la chanson, qui essayait de réveiller une Agnès Jaoui un peu déprimée : Résiste !
 
vincy

 
 
 
 

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