Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Last Night


Canada / 1998


 



OPE: OFFRE PUBLIQUE D'ESPOIR





"-Si vous avez besoin d'une voiture, prenez en une...
- Où?
- N'importe où; il suffit de la voler!
"

Il y a quelque chose de captivant dans ce premier long-métrage ontarien de Don McKellar. On ne sait si cela tient de l'histoire, des personnages, de l'atmosphère ou encore du visuel.
Si McKellar ne révolutionne rien, si ce script semble parfois prévisible, on se laisse charmer, séduire et même happer par ces destins dont l'issue est collectivement fatale.
D'abord la force artistique du projet, son perfectionnisme, est à louer: décors urbains de fin du monde (immeubles en feu, voitures cassées, tramways immobiles), musique, objets et fringues très seventies qui ajoutent une dose d'anachronisme, un grain de photo presque sordide et beau... Et surtout cette dernière nuit perpétuellement en plein jour, lumineuse, ensoleillée, paradoxale. On pourrait se rappeler aussi certaines imgaes très fortes: ce directeur de compagnie remerciant par téléphone chacun de ses clients, un faux Noël, un supermarché vide, cette voiture orange perchée sur un réverbère, cette femme fatiguée marchant dans une rue vide...
Mais McKellar pointe davantage sa caméra sur ses personnages que sur sa technique (malgré un montage très maîtrisé). Filmant Toronto - par essence cosmopolite - comme s'il s'agissait de la métropole universelle par quintessence (ce qui n'est pas loin d'être faux avec ce mélange de banalité et d'avant-gardisme), l'acteur-scénariste-cinéaste a choisi de raconter 3 destins qui s'entrecroisent. Avec sa galerie de visages, il parle de désespoir et de compassion, d'ennui et d'attente, de fatalisme et d'esprit de fête, de tous ces gens qui essayent de se rattraper, ou plutôt de rattraper le temps perdu. Une recherche qui précipite les sentiments dans un vertige en spirale, trouvantun sommet dans l'ultime séquence: superbe, accélérée, lyrique, flashante. Comme un néon qui soudain rayonne au maximum avant de s'éteindre brusquement. Définitivement.
Et là, McKellar nous laisse à notre propre interprétation, avec nos interrogations. Une fin du monde optimiste? Ou le début d'un autre monde?
 
vincy

 
 
 
 

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