Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Retour à Zombieland (Zombieland: Double Tap)


USA / 2019

30.10.2019
 



L'ARMEE DES MORTS (DE RIRE)





Arrête toi, je préfère me faire bouffer !

Avait-on réellement besoin d’une suite à Bienvenue à Zombieland ? Non, peut-être pas, mais ce qui est sûr, c’est qu’on en avait résolument envie, et plutôt deux fois qu’une, tant ce récit satirique de la fin du monde perçu à travers le regard d’un ado renfermé et timide nous avait alors surpris et enchanté. Si l’effet de surprise n’est plus là, le ton décalé fonctionne toujours, et ce dès l’ouverture, lorsque le personnage principal fait malicieusement référence aux nombreuses récits mettant en scène des morts vivants ayant occupé le devant de la scène depuis 2009.

Et c’est incontestablement cette distance, propice à d’innombrables gags, qui fait le sel de ce deuxième volet, plus qu’une intrigue qui ne se cache jamais d’être un pur prétexte à des dialogues savoureux et des situations cocasses. Dans ce monde post-apocalyptique où tout est paradoxalement possible (dormir à la Maison Blanche, essayer les chaussures d’Elvis, et s’accaparer les plus beaux bijoux du monde), tout est forcément assez relatif, et un motif futile peut tout aussi bien devenir l’instant d’après une question de vie ou de mort.

On passera donc sur les atermoiements sentimentaux de Wichita (malheureusement moins badass que dans le premier film) et le besoin soudain d’indépendance de Little Rock (devenue grande) pour se concentrer sur un récit joyeux et décomplexé qui ne se prend jamais au sérieux. On aime tout particulièrement le personnage de la “blonde idiote” si résolument poussé à son paroxysme qu’il en devient une mise en garde contre les préjugés (en plus d’être une source inépuisable de répliques acides hilarantes), la rencontre surréaliste des deux personnages principaux avec leurs doubles (qui là encore joue sur les artifices de scénario propre au cinéma de genre) et la communauté “hippie” qui prône la non violence et transforme les armes en pendentifs très jolis, mais beaucoup moins utiles lorsqu’il s’agit de se défendre d’une attaque de morts vivants assoiffés de chair fraîche.

Dommage que le finale (efficace et spectaculaire) ne soit pas tout à fait à la hauteur de celui du premier film (d’une manière générale, les zombies sont clairement passés au second rang, et même l’amusante typologie qui ouvre le film ne sera finalement jamais exploitée dans l’intrigue), mais on ne boudera pas notre plaisir. Pour les combats sanglants, les zombies terrifiants et la chair humaine en putréfaction, les films, séries et autres BD ne manquent pas. En revanche, la franchise Zombieland est la meilleure quand il s’agit de rire avec la fin du monde, et de se moquer d’un futur qui pourrait pourtant être encore plus apocalyptique que celui de Colombus et ses amis.
 
MpM

 
 
 
 

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