Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



Ailleurs
Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Effacer l'historique
Ema
Enorme
La daronne
Lux Æterna
Peninsula
Petit pays
Rocks
Tenet
Un pays qui se tient sage



J'ai perdu mon corps
Les misérables
The Irishman
Marriage Story
Les filles du Docteur March
L'extraordinaire voyage de Marona
1917
Jojo Rabbit
L'odyssée de Choum
La dernière vie de Simon
Notre-Dame du Nil
Uncut Gems
Un divan à Tunis
Le cas Richard Jewell
Dark Waters
La communion



Les deux papes
Les siffleurs
Les enfants du temps
Je ne rêve que de vous
La Llorana
Scandale
Bad Boys For Life
Cuban Network
La Voie de la justice
Les traducteurs
Revenir
Un jour si blanc
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
La fille au bracelet
Jinpa, un conte tibétain
L'appel de la forêt
Lettre à Franco
Wet Season
Judy
Lara Jenkins
En avant
De Gaulle






 (c) Ecran Noir 96 - 24


  



Donnez votre avis...


Nombre de votes : 0

 
Les enfants d'Isadora


France / 2019

20.11.2019
 



LA DERNIERE DANSE





Le nouveau film de Damien Manivel est un voyage en trois temps entre un fait historique (la danse imaginée par Isadora à la mort de ses enfants), une idée théorique (les aspects purement techniques de la danse) et la naissance d’une émotion d’abord ténue, puis fulgurante, lorsque la chorégraphie se dévoile sans fard devant nos yeux. Comme si le réalisateur lui-même adoptait la forme d’un ballet en plusieurs mouvements pour accompagner ce cheminement qui ressemble à celui d’Isadora elle-même, et plus généralement au travail de deuil qui touche ceux qui ont perdu un proche.

Se succèdent ainsi à l’écran Agathe Bonitzer, Manon Carpentier, Marika Rizzi et Elsa Wolliaston qui s’emparent tour à tour des pas et des gestes imaginés par Isadora pour symboliser cet ultime adieu d’une mère à ses enfants. Toutes apportent un détail, un signe, un mouvement qui mis bout à bout donnent son ampleur finale au film, mais c’est pourtant l’ultime danseuse, la fascinante Elsa Wolliaston qui nous submerge par l’émotion. C’est avec elle, à travers elle, que l’on perçoit comme si elle était la nôtre la douleur millénaire des mères ayant perdu un enfant. Cet écho infini venu de la nuit des temps semble, le temps d’une danse, effacer toutes les frontières, toutes les distinctions d’origines ou d’époques, pour ne laisser qu’une Humanité unie et solidaire dans la souffrance.
 
MpM

 
 
 
 

haut