Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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La Famille Addams ( The Addams Family)


USA / 2019

04.12.2019
 



DISPENSABLE RETOUR





"Ce n’est pas moi qui suis enfermée ici avec toi. C’est toi qui es enfermée avec moi. »

Après plusieurs adaptations, dont deux films réalisés par Barry Sonnenfeld avec Anjelica Huston en Morticia et Christina Ricci en Mercredi au début des années 90, la bande dessinée de Charles Addams (publiée pour la première fois en 1930 dans le New Yorker) est de retour sur le grand écran dans une version cette fois animée et supposément mise au gout du jour. La famille la plus décalée du continent Nord-Américain se retrouve donc confrontée à une animatrice de télé-réalité dégoulinante dont le rêve affiché est d’uniformiser ses semblables à travers une ville artificielle aux couleurs pastel et à la perfection revendiquée. Le choc des cultures, donc, entre ces deux univers que tout oppose, et qui malgré tout trouveront un terrain d’entente.

Catapulter les Addams et leur goût pour l’étrange et le malaisant dans l’Amérique de Trump aurait pu être une bonne idée, si les réalisateurs Conrad Vernon et Greg Tiernan n’y allaient pas au marteau-piqueur, assénant leurs intentions satiriques dans des dialogues et des clins d’oeil manquant singulièrement de subtilité, au lieu de laisser le spectateur goûter seul le second degré des situations. Le pire est à ce titre probablement atteint avec l’hymne de la ville qui fait un éloge appuyé du « tous pareils » et érige le rejet de la différence en manifestation de bon sens.

On ne peut pas pour autant dire que le film ne ménage pas quelques moments d’humour : il part après tout d’un excellent matériau de départ, et les Addams restent savoureusement déjantés. Mais sans doute manque-t-il de véritables enjeux narratifs, et surtout une forme de noirceur et d’authentique fantaisie pour retrouver la tonalité particulière de la franchise, joyeusement horrifique, et surtout ne se prenant pas aussi basiquement au sérieux.
 
MpM

 
 
 
 

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