Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Meet Joe Black (Rencontre avec Joe Black)


USA / 1998

30.12.98
 



LA MORT SE PAIE DES VACANCES

Le livre Bye Bye Bahia



"- Tu n'es pas la mort. Tu es juste un gamin dans son costume."

"Je suis un homme qui traverse la vallée de la mort, non pas en marchant, mais en courant." D'un côté il y a Susan qui rencontre un homme fort séduisant dans un café (Brad Pitt, vous vous en doutez), celui-ci a un accident (spectaculairement raté!!). De l'autre côté, le père de Susan entend des voix et le soir la Mort lui rend visite. Quelle surprise, encore Brad Pitt, évidement il ne pouvait pas mourir au début vu que toute la promotion du film a été basée sur sa personne. En fait la Mort a "emprunté" le corps de l'accidenté du matin afin de se rendre sur Terre sous le nom de Joe Black.
Bref, Parrish et elle passe un deal, Joe passe un séjour avec les humains, Parrish sera son guide et une fois la ballade terminée ils passeront de l'autre côté du miroir ensemble. Mais tout n'est pas si simple surtout lorsque l'Amour s'en mêle. Joe Black s'entiche de Susan, persuadée d'avoir retrouvé l'homme qui l'avait troublé dans ce café. On comprend vite que la Vie ne mérite pas d'être vécue sans amour, et même si vous en doutiez avant, Hopkins doit vous le rappeler au moins 10 pendant le film. Ainsi Meet Joe Black s'enlise dans des proverbes romantico-éducatifs qui le rendent presque aussi plat que le scénario du plus mauvais soap-opéra... Là-dessus vous aurez droit au discours d'un self-made man refusant de fusionner son entreprise sous peine de voir réduire à néant l'oeuvre de toute une vie et qui préconise la libre entreprise, le profit tout en pensant aux consommateurs (mais oui bien sûr, on y croit, surtout en Amérique!). C'est sans compter sur les soi-disant "blagues" qui parsèment le scénario et qui, hélas, ne font pas souvent sourire.
De fait, le film a quelques qualités, il faut chercher mais on peut en trouver... Tout d'abord, Brad Pitt qui se défend dans ce rôle à double face, laissant sa faux au placard. Un Brad Pitt, que l'on continue à traiter et habiller comme un sex-symbol à la Redford, mais qui commence aussi à s'affirmer et à mûrir au fur et à mesure des rôles. Même si il faut avouer qu'il est beaucoup plus crédible en gardien de la porte de l'au-delà qu'en pauvre ingénu découvrant le monde et ses saveurs (beurre de cacahuètes, pâtisseries et lèvres de Susan). D'ailleurs on se demande comment la Mort, qui connaît les moindres pensées des humains et semble si intelligente, se retrouve si grotesque lors de ses premières apparitions en public, comme si elle venait d'une autre planète et donnant l'impression de ne pas être très futée? Ensuite il faut mentionner Anthony Hopkins, une perle d'acteur sous-employé ici - on se demande bien ce qui a pu le pousser à accepter ce rôle. Il faut croire que sur le papier le script était attrayant. Enfin, on peut s'émerveiller devant les décors et les différents appartements et maisons qui transpirent l'argent et dénotent un peu avec cette fable philosophique sur le respect des gens, l'Amour et la Famille, tout l'univers dans lequel le film baigne semble à 100 lieux de la morale de l'histoire (et il y en a une...), mais vous apprécieriez tous de faire l'amour au dernier étage d'un appartement au coeur de NYC à côté d'une piscine, même avec la mort, non?
 
alix

 
 
 
 

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