Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Mercredi folle journée!


France / 2001

28.03.01
 



LES MARIS, LES FEMMES, LES ENFANTS.





"- Je veux pas aller en prison parce que j'ai école demain. "

Est-ce la présence d'Alessandra Martines qui l'aura autant inspiré ? Toujours est-il que Pascal Thomas réalise un film à la Lelouch, non dans cette manière virevoltante et dansante de manier la caméra, mais plutôt dans l'art si difficile de mettre en scène une multitude de personnages dont les vies et les péripéties s'entrecroisent. Tout commence dans ce commissariat, montres homme à la fois hors du temps et pourtant en plein cœur de l'existence de chacun des protagonistes; cet élément plutôt inattendu constitue un premier fil rouge, une sorte de QG où les destins se rejoignent. Et c'est bien ce qui fait la force de ce film… volontairement décousue, l'histoire prend son envol dans le folklore animé de toutes ces vies.

Essentiellement composé de seconds rôles, Mercredi folle journée ! puise également sa vitalité dans les petits rôles croustillants qui jalonnent efficacement cette comédie. Autour de Vincent Lindon (le 2ème fil rouge), fort délectable en turfiste et joueur de Poker invétéré, on éprouve un plaisir certain devant le pittoresque des " petits " personnages : il y a Catherine Frot , la fiancée jalouse qui balance tout par la fenêtre… Marie-Thérèse (Armelle), la cleptomane de service pétée du cerveau… Le Grogneau, celui "qui raconte des enterrements aux mariages et des agonies à la naissance des enfants"… il y a aussi l'avocat qui se croit génial et se permet d'avaler des bonbons devant les yeux gourmands des gamins… la capitaine, qui trouvera l'endroit le plus confortable pour accoucher… l'instituteur qui escalade les grilles des maisons pour échapper à ses maîtresses… et bien d'autres encore… De toute cette diversité, ici partiellement évoquée, naît ainsi une richesse de situations assez appréciable.
Et les enfants dans tout ça ? Plus qu'acteurs du films, ils s'inscrivent en observateurs attendrissants et finissent par nous faire croire qu'ils sont plus adultes et plus lucides que les grands.

Le film trouve malheureusement sa limite dans la durée ; même si l'on ressort plutôt satisfait et enjoué, les 2h08 de cette folle journée font de nous un spectateur fatigué et bien content d'en finir malgré tout… un peu comme si on avait nous même gardé des bambins d'une turbulence extrême pendant toute une journée !
 
laurent

 
 
 
 

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