Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Rushmore


USA / 1998

17.11.99
 



IL EST LIBRE MAX





"- Je ne savais pas que nous allions dîner...
- C'est parce que vous n'étiez pas invité...
"

Ingrat avec les ringards? Drôle et amer. Cruel et intelligent. Rushmore est fidèle à l'esprit des adolescents, version américains. L'intello est un ringard au physique ingrat. Mais ici tout le monde en prend pour son grade.
Nous sommes dans une comédie à l'humour noir où l'apothéose est le succès d'une pièce de théâtre spectaculaire mais amateure (ça rappelle Dead Poets Society). Rushmore est un croisement de plusieurs films. Good Will Hunting avec une absurde tasse de thé. "Le Petit Lord Fantleroy" aux USA. Welcome to the Dollhouse en version light. Et donc, Le Cercle des poètes disparus en option parodique. Mais le film dont il se rapproche le plus est bien The Graduate, tant par sa thématique que par son personnage principal.
Ironie du sort, et preuve du conservatisme ambiant, Dustin et Bancroft passaient à l'acte il y a 30 ans. Aujourd'hui à peine un baiser chaste sur un air d'Yves Montand (qui succède à Boyer et Piaf cette année dans le registre patrimoine français pillé par Hollywood). Rushmore ne marquera pas son époque comme The Graduate l'avait fait. Cependant la comédie est plus que critique et un brin cynique. Réjouissant quoi.
Avec quelques séquences hilarantes ponctuant le film, un Bill Murray en grande forme, et un script qui ne quitte pas des yeux son intello à lunettes, Rushmore fait rire avec une histoire pas trop convenue, et des personnages "jubilatoires". En fait le miracle du film tient en son personnage principal (un caractère curieux et loser, bref l'anti héros américain) et surtout en son acteur - Jason Schwartzman. Une véritable révélation qui risque de longtemps lui coller au blaser british...
Sympathique triangle amoureux, Rushmore est plus original que la moyenne américaine actuelle, sans abuser du look pré-formaté hollywoodien; le divertissement est réussi. Au final, dans sa forme, comme dans le fond, dans sa pseudo-rebellion comme dans cette volonté de nous distraire, Rushmore est à rapprocher de Ferris Bueller. Ce qui en fera certainement un film culte.
 
vincy

 
 
 
 

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