Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



Ailleurs
Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Effacer l'historique
Ema
Enorme
La daronne
Lux Æterna
Peninsula
Petit pays
Rocks
Tenet
Un pays qui se tient sage



J'ai perdu mon corps
Les misérables
The Irishman
Marriage Story
Les filles du Docteur March
L'extraordinaire voyage de Marona
1917
Jojo Rabbit
L'odyssée de Choum
La dernière vie de Simon
Notre-Dame du Nil
Uncut Gems
Un divan à Tunis
Le cas Richard Jewell
Dark Waters
La communion



Les deux papes
Les siffleurs
Les enfants du temps
Je ne rêve que de vous
La Llorana
Scandale
Bad Boys For Life
Cuban Network
La Voie de la justice
Les traducteurs
Revenir
Un jour si blanc
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
La fille au bracelet
Jinpa, un conte tibétain
L'appel de la forêt
Lettre à Franco
Wet Season
Judy
Lara Jenkins
En avant
De Gaulle






 (c) Ecran Noir 96 - 24


films 13  



Donnez votre avis...


Nombre de votes : 39

 
Le genre humain 1 - Les Parisiens


France / 2004

15.09.04
 



TOUT CA POUR CA !





"Je crois qu'il a fait le tour de la comédie française. Ca sent le dernier acte !"

Concept de départ : "un grand labyrinthe humain". Une idée de Victor Hugo qui, une fois mûrie chez Claude Lelouch, donne un film interminable exempt de tout fil conducteur, sauf le répertoire musical, lui-même qualifié de "démodé" dans le script. Peut-être une issue se trouvera-t-elle dans un des deux volets suivants ? Après deux heures assidues de projection, on garde bon espoir. Heureusement, Maïween et Ranieri sont là pour maintenir une certaine cohérence, donner une aura à cette histoire d'itinéraires croisés. Ce, dans les limites du possible, le film étant construit sur le mode d'un méli-mélo sans fin. Lelouch stoppe le manège en se mettant lui-même en scène, interprétant un réalisateur nommé Claude, marié au personnage d'Alessandra Martines, et réalisant un film titré "Le genre humain". On ne s'étendra pas sur l'arrivée soudaine de cette intrigue secondaire en fin de parcours… Peu probable, elle présente tout de même l'avantage de donner vie aux dernières minutes du film, jouant sur différents niveaux de narrativité et quelques obligations de relecture. Une maigre consolation via un brin d'artifice : un pitch du film dans le film. Lelouch passe tout en revue, de sa direction d'acteurs aux rapports houleux qu'il entretient avec le monde de la critique. On aurait préféré davantage d'onirisme. A la longue, Les parisiens se transforme en chronique testamentaire. Rien de très distrayant.
Amours contrariés, amour hésitants, adultères en série, coups de foudre, trahisons, faux-semblants, égocentrisme, tergiversations, tourments et autres états d'âme : le film n'en manque pas une, accroché à cette sacro-sainte thématique de la banalité du quotidien. Un sujet très à la mode, à fortiori au cinéma. Ces derniers temps, dans les salles obscures, on folle l'overdose. Force est de constater que Les Parisiens n'apporte rien de neuf. Malgré quelques situations cocasses, le film s'en tient étroitement aux poncifs du genre. Composée de bribes de vies, en définitive très convenues, l'aventure manque terriblement de relief. A force de mauvaises pioches, on s'ennuie radicalement. La mise en scène très commune de Lelouch n'apporte guère de piment. Le casting, exclusivement échafaudé sur la multiplication des VIP, finit par desservir l'histoire, envenimant très vite la dispersion du récit. Nombre de talents et personnalités bien trempés sont pourtant bel et bien présents. A l'écran, même Soral et Seigner semblent n'avoir aucune marge de manœuvre. Quant aux comédiens masculins, mis à part Ticky Holgado auquel le film est dédié, le scénario les rend littéralement transparents. "A nos amours ! A nos emmerdes" : les 119 minutes des Parisiens se résument à cette réplique. Peu consistant puisque le film n'évolue pas au-delà. Pire que ça : il s'y englue. Claude Lelouch nous avait pourtant promis un film concrètement vivant. La seule animation qu'il y ait ici relève du registre musical. Encore faut-il aimer le jazz, les arrangements instrumentaux et surtout cette chanson rengainée du début à la fin : "Le bonheur c'est mieux que la vie". On vous épargnera la suite des paroles. Quant on sait que Claude Lelouch a construit la majorité de son film à partir de la B.O.F., et non l'inverse comme il est d'usage, on comprend bien des choses… Quitte à prendre des risques, il aurait mieux valu que ce soit profitable.
 
sabrina

 
 
 
 

haut