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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Une pour toutes
France / 2000
01.01.00
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LES TROIS MOUSQUETAIRES
"L'homme de ta vie, c'est un rôle"
Irina, Olga et Macha (Marianne Denicourt, Anne Parillaud et Alice Evans) ne rêvent que d'une chose: d'un rôle, un vrai, au cinéma. A tel point qu'elles pourrissent la vie de leur compagnon respectif. Elles répètent un texte pour un casting, le ratent et se rencontrent. Heureusement, car sinon, il n'y aurait pas eu d'histoire. Elles unissent leurs talents pour monter une pièce de Tchekov "Les trois sœurs". Bide total. La soeurette d'Irina (Olivia Bonamy) qui travaille comme hôtesse pour le concorde - l'avion qui vole plus vite que son ombre - imagine rapidement un super plan pour gagner un peu d'argent : séduire les hommes les plus riches du monde en embarquant à côté d'eux sur le concorde et les quitter avant d'avoir commis "la chose". Facile, direz-vous. Et bien non ! Car ces demoiselles manquent d'expériences. Et c'est là qu'intervient Maxime (Alessandra Martines), digne descendance de son commissaire de père. Celle-ci croise par hasard son amie Olga qui lui explique leur fameux projet. Maxime, croyant flairer une histoire louche, se fait passer pour une prostituée et lui donne quelques conseils façon Pretty Woman, comme ne pas embrasser un client. Trois pigeons passent donc à la casserole : un chef d'orchestre fan de Bach, un président africain et un riche collectionneur d'art, de châteaux et d'objets ayant appartenus à Marie-Antoinette. On apprend alors, entre autre, le jeu de la roulette africaine (cinq balles dans un barillet qui en compte six) et que "les hommes sont des courants d'air qui s'engouffrent dans la première porte entrouverte".
Bien sûr, il est plus facile de ferrer le poisson que de se débarrasser d'un amoureux transi. Après avoir signé de gros chèques, les milliardaires se voient remercier et l'acceptent plus ou moins bien. Et le commissaire ? Bayard (Jean-Pierre Marielle) aidé de son nouveau coéquipier (Samy Nacéri) est spécialiste des arrestations de proxénètes. Croyant que derrière l'arnaque au concorde se profilent de gros maquereaux, il piège les quatre femmes en leur proposant de l'argent pour monter un film. Les filles euphoriques écrivent alors leur histoire. Et comme Bayard est un fan d'histoire, il va en prison rencontrer un producteur-réalisateur, (François Perrot) qui lui conseille le meilleur des réalisateurs : Claude Lelouch "him-self"! : "vous l'aurez pour pas cher, il sort d'un bide"(ndlr Hasards ou coïncidences). Une pour toutes, le film, sort. Les quatre amies sont ravies.
Une pour toutes est un film divertissant, léger, tout comme le scénario. On n'y retrouve pas les méandres "lelouchiens" habituels. Les répliques sont parfois prévisibles, mais on rit et on suit avec amusement les péripéties de ces jeunes escrocs en robe virginale. On ricane un peu aussi.
Claude Lelouch a tourné un film reposant et léger tout en glissant quelques remarques aux critiques. "Le secret d'un film, c'est la simplicité de l'histoire : il faut que même les intellectuels puissent comprendre". C'est un luxe que (presque) seul peut s'offrir Monsieur Lelouch qui écrit, réalise et produit lui-même ses films. Bonne année !
muriel
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