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Ecran Noir, le cine-zine de vos nuits blanches, Alfred Hitchcock

Truffaut : « C’était impossible de ne pas remarquer que les scènes d’amour sont filmées comme des scènes de meurtres et que celles de muertres son comme des scènes d’amour.... Dans le cinéma d’Hitchock, faire l’amour et faire un meurtre, c’est du pareil au même. »

    Hitchcock

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"HITCH"

III. L'Homme qui voulait être aimé

Provocateur, suggéreur, frustré...
Il voulait gagner de l’argent, maîtrisait parfaitement le système, jusqu’à le manipuler.
Il sera même l’un des actionnaires d’Universal, ce qui lui donnera une vaste liberté de création.
Il n ’a jamais été méprisant à l’égard du populaire. Il aimait faire des films grand public, faire réagir le spectateur. A fleur de peau (Notorious) ou avec des cris d’horreur (Psycho).
Pour cela, il se mettait en scène.
Ses films sont aujourd’hui des références. Et rares sont les oeuvres aussi prolifiques qui ont su résister au temps, tout en demeurant populaires et intéressantes.
Hitchcock est un symbole, une marque. A la fois européen et américain, admiré par les critiques et adulé par un large public, il est certainement le plus universel des cinéastes du siècle.
Il a été snobbé par les Oscars. Injustement, il n’ ajamais remprté le Prix de la mise en scène. Ca relativise fortement le statut de la statuette, qui a osé ignoré l’un des plus grands maître du siècle, et le cinéaste le plus populaire du 7ème Art. Plutôt que de se sentir snobbé, Hitchcock préférera mépriser la récompense.
Hitchcock déteste qu’on lui dise non. Il aime obtenir ce qu’il veut. S’il ne l’acquiert pas, il deviendra insultant, blessant, dénigrant. C’est ce qui le rend si monstrueux.

Les acteurs, du bétail???
Hitchcock méprisait-il vraiment les acteurs (il les a traité de « bétail »). En fait, chez Hitchcock l’acteur ne doit rien faire, garder une attitude calme, rester naturel. « Il doit être utilisé et souvent intégré par le metteur en scène et la caméra. » (Truffaut)
« S’il aimait ce que tu faisais, il ne disait rien. Sinon, il semblait près de vomir. » (Thelma Ritter, comédienne sur Fenêtre sur Cour).
Lui se défendait : « Je n’ai jamais dit que les acteurs étaient du bétail. Ce que je disais c’est qu’il fallait les traiter comme tel. »
Et lorsqu’un acteur discutait de son personnage (il détestait ça) : « Quand un acteur vient vers moi et veut parler de son personnage, je lui réponds que ce n’est pas dans le script. Et s’il me demande quelle est sa motivation, je lui dit, son salaire. »
Hitchcock est un cinéaste de divertissement, comme Spielberg. Dans les années 50, il est devenu cher, il réalise des hits mélangeant glamour et suspens, avec des stars, une technique hollywoodienne. Un réalisateur grand public, confortablement installé dans le système. Trop classique presque. Il faudra attendre Psychose, et surtout les hommages respectifs des cinéastes de la Nouvelle Vague qui lui rendent ses lettres de noblesse. La critique commence enfin à le considérer comme un maître du cinéma, et pas seulement comme un maître d’un genre.
D’ailleurs son oeuvre s’attache plus aux troubles et aux sentiments, aux consciences et aux âmes qu’aux actes en eux-mêmes.
Il a influencé de nombreux cinéastes (De Palma, Van Sant, Chabrol, Donen et bien sûr Jonathan Demme avec Le Silence des Agneaux). Lui même s’inspirant de réalisateurs comme Clouzot.
C’est aussi grâce à Peter Bogdanovitch qu’Hitchcock devient sacré, avec une rétrospective au MOMA de New York. Et enfin il y aura le livre de Truffaut. Un monument du genre.

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