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L'Inconnu du Nord-Express

Cameo : Alfred Hitchcock prend le train, avec un volumineux instrument (une contrebasse).

    Hitchcock
      Dates, Prix, Suspens, Citations... la vie d'Alfred Hitchcock.

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L'INCONNU DU NORD-EXPRESS
(STRANGERS ON A TRAIN)

    Remake : Throw Momma from the Train, de Danny Vito (en 87) sous un angle un peu plus comique.
    Roman de Patricia Highsmith
    Scénario deRaymond Chandler, Whitfield Cook, Czenzi Ormonde
    Avec Farley Granger (Guy Haines), Robert Walker (Bruno Antony), Ruth Roman (Anne Morton), Patricia Hitchcock, Leo G. Carroll, Marion Lorne...
    Musique de Dimitri Tiomkin
    Photo de Robert Burks
    Montage de William H. Ziegler
    Distribué et Produit par Warner Bros.

Il est rare que le film dépasse le roman d'origine. ici, ce fut le cas.
Le mal absolu s’y trouve. C’est un des films les plus diaboliques du maître.
Farley Granger (La Corde) est un tennisman célèbre, qui croise dans un train Bruno (Robert Walker). L’idée du film est vicieuse : un échange de meurtres (une femme envahissante et un père haït). Il y a une vision homosexuelle dans ce film. Bruno est amoureux de Guy, déteste les pères et les femmes en âge de procréer, bref rêve d’un monde freudiennement homosexuel (l’adoration de la mère).
Bizarrement, le criminel, l’homosexuel est à l’évidence sympathique pour le spectateur, tandis que le héros immaculé, sportif, en bonne santé pactise avec ce diable fascinant.
Guy devient complice d’un bourreau. Une fois de plus, comme dans La Corde, le faible se laisse embarquer, influencer par un esprit intelligent, tordu, manipulateur. Pervers.
Guy est agacé par Bruno autant que Bruno adore Guy.
Mais en lui parlant, en faisant semblant de s’intéresser à lui, voire en plaisantant avec ce cinglé, il devient son associé dans la folie, il s’enchaîne à lui. Quelque soit la forme, lorsqu’un innocent se compromet avec un criminel ou un symbole du Mal absolu, il est coupable. Le Mal est en lui. Il n’est plus innocent.
Encore une fois, Hitchcock croit à l’inné, mais aussi à l’acquis. En fait il ne croit pas à l’innocence.
Le Bien évidemment gagne, durant une bagarre dans un manège (vertiges et sueurs froides...), un combat qui ressemble plus à un corps à corps aux sous entendus sexuels.

La fascination pour le Mal d’Hitchcock a ses limites : on sent que Bruno est un être dont il faut avoir peur, qu’il filme comme un insecte noir, gachant le spectacle d’un mémorial blanc de Washington.
Le film finit sur une renaissance. Optimisme désillusionné.
Il s'agit de la première adaptation du premier roman de Patricia Highsmith.

Robert Walker, dernier rôle d’un connu
Marié jusqu’en 47 avec Jennifer Jones, il avait ensuite épousé Barbara Ford (la fille de John). En plein divorce, l’acteur avait sombré dans l’alcool. En plein tournage de My Son John (de Leo McCarey), il succombe à un arrêt cardiaque. Ce qui fait de L’Inconnu du Nord Express son dernier film.



(C) Ecran Noir 1996-1999

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