2004
L'Américain, de Patrick Timsit
avec Thierry Lhermitte, Lorànt Deutsch, Emilie Dequenne, Richard Berry, Marianne Denicourt

2002
Quelqu'un de bien, de et avec Timsit
avec José Garcia, Marianne Denicourt

Rue des plaisirs, de Patrice Leconte
avec Laetitia Casta, Vincent Elbaz

2001
L'art (délicat) de la séduction, de Richard Berry
avec Richard Berry et Cécile de France

2000
Le Prince du Pacifique, d'Alain Corneau
avec Thierry Lhermitte et Marie Trintignant

1998
Quasimodo d'El Paris, de Patrick Timsit
avec Richard Berry, Vincent Elbaz et Melanie Thierry

1997
Paparazzi, de Alain Berberian
avec Vincent Lindon et Nathalie Baye

Marquise, de Vera Vermont
avec Sophie Marceau, Lambert Wilson et Bernard Giraudeau

1996
Le cousin, d'Alain Corneau
avec Alain Chabat, Agnès Jaoui et Samuel Le Bihan

Passage à l'acte, de Francis Girod
avec Daniel Auteuil et Anne Parillaud

La belle verte, de Coline Serreau
avec Vincent Lindon et Philippine Leroy-Beaulieu

1995
Pédale Douce, de Gabriel Aghion
avec Fanny Ardant, Michèle Laroque et Richard Berry

1994
Un indien dans la ville, de Hervé Palud
avec Thierry Lhermitte et Miou-Miou

1993
Elles n'oublient jamais, de Christopher Frank
avec Nadia Farès et Thierry Lhermitte

1992
Une journée chez ma mère, de Dominique Cheminal
avec Claire Nadeau et Charlotte De Turckheim

La Crise, de Coline Serreau
avec Vincent Lindon, Zabou et Maria Pacôme

1991
Loulou Graffiti, de Christian Lejale
avec Anémone et Jean Reno

Le bal des Casse-pieds, de Yves Robert
avec Jean Rochefort, Jean Carmet et Miou-Miou

Une époque formidable, de Gérard Jugnot
avec Victoria Abril, Gérard Jugnot et Richard Bohringer

A la vitesse d'un cheval au galop, de Fabien Onteniente
avec Yves Afonso et Alain Beigel

1989
Vanille Fraise, de Gérard Oury
avec Pierre Arditi, Sabine Azema et Isaach De Bankole

1988
Sans peur et sans reproche, de Gérard Jugnot
avec Victoria Abril, Gérard Jugnot et Martin Lamotte

1985
Paulette la pauvre petite milliardaire, de Claude Confortes
avec Roland Blanche et Catherine Leprince
 

  
1)Un indien dans la ville
2)Pédale douce
3) Quasimodo del Paris

 
 
 
 
ARTMEDIA
20 av. Rapp
75007 Paris
 

 
- Interview Philippe Timsit pour Quasimodo
- Les bonnes blagues de Timsit
 
- DVD Quasimodo d'el Paris
- DVD Passage à l'acte
- DVD Pédale douce
 
  La crise.. de rire !

Paparazzi   Et de vingt !
Vingt films en quinze ans ; pas mal pour un comique de scène. Avouons qu'un tel talent et un tel mordant ne pouvaient rester cloisonnés dans quelques mètres carrés de planches sans déborder rapidement. Une vague de rire acide va donc bientôt déferler sur les plateaux télé où Timsit redouble d'énergie à faire le pitre, avant de s'essayer au cinéma qui lui fait les yeux doux. Aujourd'hui sous la coupe de son complice Richard Berry, Timsit incarne "l'amant parfait", aux prises avec un entraînement spartiate censé lui apporter vigueur et théorie dans l'art de faire grimper la femme aux rideaux. Et s'il excelle naturellement dans le registre de la comédie, Timsit-acteur brille également dans le contre-emploi, tour à tour émouvant en clochard renfermé, pitoyable en indicateur dépressif ou encore effrayant en tueur sadique. En deux mots : fascinant et tordant.

Patrick Timsit voit le jour sous le soleil d'Alger en 1969, avant de rentrer en France quelques années plus tard avec toute sa famille. Loin d'être l'élève modèle dont rêvait sa mère, le jeune Patrick se passionne essentiellement pour les blagues et autres facéties qui lui confèrent très tôt la réputation de clown auprès de ses camarades et de ses professeurs.
Lassé par des études pourtant sommaires, il quitte le milieu scolaire dès l'obtention du bac pour se lancer dans la vie active. Son premier métier pourrait situer à lui seul le contexte d'un film comique puisque le jeune homme se lance dans l'import-export de ratatouille. Sa capacité à séduire les gens par une "tchatche" impressionnante le prédestine naturellement aux métiers du commerce. À 22 ans, après une indigestion de ratatouille, Timsit se lance alors dans l'immobilier et ouvre sa propre agence. Sa passion pour la communication et le contact, doublée d'un sens de l'humour à toute épreuve, lui assurent une série de ventes faciles et une affaire prolifique.

Le cousinDécouvrant fortuitement le monde du théâtre, il deviendra rapidement membre d'une troupe d'acteurs et participera à la mise en place d'une pièce signée Robert Pinget :" L'architruc". Dès lors, l'optique de vie du jeune agent immobilier change du tout au tout et il se met à écrire sa propre pièce, le soir, après sa journée de travail.
"Les femmes et les enfants à mort "sera présenté avec un certain succès au théâtre de Montparnasse et suscitera l'engouement au Festival d'Avignon. Claude Confortés, le metteur en scène qui l'a aidé à monter cette pièce travaille alors sur un projet de long-métrage et propose un petit rôle à Timsit. Paulette , la pauvre petite milliardaire sera donc l'occasion pour l'apprenti comédien de se confronter à l'oeilleton de la caméra. C'est la révélation, il se débarrasse de l'agence immobilière et décide d'exploiter sa faculté à faire rire pour écrire des spectacles de one-man-show. C'est d'entrée le triomphe avec "Patrick Timsit lâche le morceau" et "Timsit déboule et débile" en 1987. Amateur d'un humour corrosif et un zeste méchant, Timsit trouve vite un public enthousiaste et aussi bon nombre de détracteurs. Cette particularité humoristique lui jouera d'ailleurs un mauvais tour au cours d'une réplique de mauvais goût sur les trisomiques, qui lui vaudra notamment une comparution au tribunal correctionnel.

Au début des années 90, impossible d'échapper à l'humoriste qui participe à un nombre incalculable d'émissions télé et autres caméras cachées. Gérard Jugnot fait appel à lui pour le rôle drôle et pathétique d'un clochard dans Une époque formidable en 1991. Brillant, le comédien ne cessera de tourner pour le grand écran par la suite. L'année suivante, c'est La crise, de Coline Serreau, qui imposera définitivement Patrick Timsit dans l'esprit des spectateurs puisqu'il s'y révèle touchant dans son personnage de paumé maladroit et collant. L'acteur n'en abandonne pas pour autant la scène, et écrit son plus grand spectacle : "Timsit, vite !", qu'il joue en alternance entre les tournages.

Quasimodo del ParisLes propositions de cinéma vont s'enchaîner, et Timsit se verra confier des seconds et des premiers rôles dans bon nombre de comédies à succès. Fidèle, il aime surtout travailler et re-travailler avec les mêmes comédiens ou metteurs en scènes. Ainsi, il rejoint Thierry Lhermitte avec qui il jouait dans Un indien dans la ville pour Le prince du Pacifique, sorti dernièrement. Sa collaboration avec Vincent Lindon dans La Crise, La belle verte et ensuite dans Paparazzi sera des plus truculentes. Mais son vrai "pote", c'est Richard Berry, son "boss" dans Pédale Douce et le metteur en scène de L'art (délicat) de la séduction qui sort cette semaine. Amusante inversion des rôles puisque Timsit dirigeait Berry en 1999 sur le tournage de Quasimodo d'El Paris, sa première réalisation.

En multipliant les casquettes, il tente l'aventure quand Alain Corneau lui propose le second rôle d'un film noir, Le cousin, où il fera équipe avec un autre comique, Alain Chabat.
Tous deux y sont surprenants de vérité dans cette sombre histoire policière loin de leurs "déconnades" habituelles. Timsit ne craindra pas de renouveler l'expérience en interprétant le psychopathe sadique et inquiétant dans Passage à l'acte. Pas de doute, en dix ans, Patrick Timsit a su s'imposer comme l'un des acteurs les plus complets et les plus reconnus du cinéma Français. La plupart des films dans lesquels il figure sont des succès et il n'est pas interdit de se demander si ce même succès est dû au choix habile du comédien sur ses projets ou à sa simple présence sur l'affiche.

Romain - Mars 2001
 

 
  Né le 15 juillet 1969 à Alger
Cancer
Un fils, Lazard, né le 22 décembre 1993

Nominations Césars:

- 98 Meilleur acteur pour Le cousin
- 97 Meilleur scénario + Acteur pour Pédale douce
- 93 Meilleur seçond rôle pour La crise
 

  
Dossier de presse Quelqu'un de bien (2002)
"Vous avez affaire à des hommes qui ne sont pas vraiment fous d'eux-mêmes ni de leur corps, et qui se protègent en partant dans l'excès. Oui, c'est excessif. (...) Mais au fond notre ligne c'est Pudeur et Rigueur. Je sais on diraot un frontispice de monastère et avec ça on vous fait une comédie! C'est pour toutes ces raisons que je me suis retrouvé en petit slip moule-moule et tee-shirt nounours à hurler :"Je suis une pute, je veux vivre!!!" sur un baclon d'hôtel. (...) Moi Patrick Timsit, je hurle comme un goret en slibard : c'est ça la pudeur...."
 
 
 
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