SOPHIE MARCEAU

PORTRAIT

Exquise Marquise
par Vincy - Avril 1997 / Octobre 2001

    Le conte de fée de Sophie Marceau a commencé pour elle dès son adolescence. Comme toutes les lolitas, tout le monde n'y a vu qu'un succès éphémère, une étoile filante dans cette galaxies de stars naissantes.
    La Boum a été un tel succès international que peu en serait sorti équilibré...Chose rare en France, il y eut une suite, et un César du meilleur espoir pour le bonheur de Sophie.

    L'après Boum
    Sophie continua donc son chemin. A la recherche de ces rôles romantiques et populaires, de femmes amoureuses, voire passionnelles, dans un contexte très quotidien ou très romancé.
    Sophie appartient à ses belles héroïnes à la volonté farouche et au coeur défaillant. Très vite, elle voudra se débarrasser de son image adolescente, et transgressera les tabous avec des rôles très matures (L'Amour Braque, Police) dont elle ressortira grandie (avec Zulawski) ou brisée (avec Pialat).
    "Expériences enrichissantes". Elle aura aussi conscience de la fragilité de son statut en partageant la vedette avec les plus grands: Noiret, Depardieu, Deneuve, Belmondo...Avec Chouans! qui la consacre actrice romantique de l'année (sic!), elle sera la star, aux cotés d'autres stars, dans une comédie à costume, en amoureuse. Sophie Marceau a réussi sa métamorphose en quelques années. Le Papillon sort de la crysalide.

    Jeune star midinette
    Dans ce métier rien n'est joué. Si elle est devenue l'une des actrices les plus populaires en France, mais aussi en Corée, en Allemagne, en Russie, grâce à des films qui ont connu de très beaux scores (L'Étudiante, Fanfan), elle a subit quelques revers (tous les films de son mari), à peine l'estime de la profession (aucun César, un Molière contesté).
    Sa détermination (sa bravoure même) à avancer la conduise dans la Cour des grands. Pourtant aucun de ses films n'a reçu les louanges des Césars, pourtant ses rôles de jeunes femmes ont rarement épaté, pourtant très peu de grands réalisateurs l'ont courtisés...

    L'appel du large
    C'est peut être ce qui lui a fait sentir un certain étouffement...Mel Gibson est arrivé en homme providentiel. Il lui a insufflé l'oxygène dont elle avait besoin pour s'épanouir. Il est évident que Braveheart, sa maternité, ses nouveaux métiers (écrivain, réalisatrice, modèle nue pour Antonioni), l'ont aidé à passer le cap de la trentaine, et à embrasser des personnages plus ambitieux.
    Enfant gatée du cinéma, la princesse à éviter de se transformer en citrouille malgré les échecs cuisants d'Anna Karenine et de Marquise; en ne tournant qu'aux Etats-Unis, en critiquant ouvertement el cinéma français, ce pur produit du système prend le risque de s'isoler. C'ets sans compter son charme, son goût de l'apprentissage, son ambition et surtout, sa popularité. Marceau c'est une histoire d'A avec les français. Actrice la plus aimée, elle est aussi la plus "rentable" en attirant bien plus de spectateurs par films que n'importe quelle autre comédienne. Les Américains ne s'y trompent pas et lui offrent un 007 sur le plateau.

    Bond Girl et fidélité
    Elle incarne ainsi l'un des rôles féminins les plus intéressants de la série James Bond, à la fois gentille et salope, dans le camp de l'ennemi tout en connaissant parfaitement les us et coutumes du MI6. Triomphe planétaire. Le monde ne lui suffira plus. Elle enchaîne avec un petit rôle parmi les grands et les vers de Shakespeare et une comédie insignifiante avec des chiens, Bruel et toujours ces palissades maudites du Pacifique.
    C'est avec son mari Zulawski qu'elle obtient enfin, après 20 ans de cinéma, la reconnaissance critique des pigistes intellos. La Fidélité lui permet de prouver un certain talent de nuance et de retenue. Elle s'abandonne un peu aux spectateurs. Dans Belphégor, elle continue ses exploits d'actrice aventureuse, sur fond bleu, comme les pro hollywoodiennes. Ce sera son onzioème film millionnaire, marquant un lien ininterrompu avec le public, toutes générations confondues.
    Sur sa lancée, elle tentera la réalisation. Et surtout, elle sera la prolongation de Deneuve, Adjani, Binoche dans l'univers romanesque de Rappeneau, sur fond de seconde guerre mondiale. Sophie Marceau fait un grand écart qui fera succomber même les plus réticents. Avec une douce mélancolie et une détermination à vouloir évoluer. Il n'y a bien que ses caprices qui pourraient lui jouer un mauvais tour.

Anna Karenine

BOX OFFICE (France)

1 - La Boum
2 - La Boum 2
3 - Le monde ne suffit pas
4 - Joyeuses Pâques
5 - Fort Saganne
6 - Belphégor
7 - Chouans!
8 - La fille de D'Artagnan
9 - Police
10 - Descente aux enfers
11 - Fanfan

exclusivité Ecran Noir ; les 11 films millionaires de Sophie Marceau.

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