David Lynch, Lion d'or et Palme d'or, n'a pas tourné de long métrage depuis 2006. Une longue absence. Heureusement il nous a offert une suite à Twin peaks pour la télé. Et on peut voir ses photos fétéchistes dans l'exposition de Louboutin au Palais de la Porte dorée. Il vient aussi de terminer un court métrage. Elephant Man ressort cette semaine en salles.



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   Il y a eu deux temps dans la carrière d'Helen Hunt. La chouchou de l'Amérique blanche et conservatrice a eu un départ difficile. Trop moyenne, pas assez belle, son physique ni ingrat ni exceptionnel n'a pas été une carte de visite idéale. Mais il faudra noter qu'Helen Hunt aura été une des rares comédiennes dans l'histoire à être passé du cinéma,cheapmenswatches pour le pire, à une sitcom TV pour revenir au cinéma, pour le meilleur.
Cette apogée en trois actes commence avec des tas de petits rôles dans des soaps opéras, des feuilletons mal écrits, des séries, des téléfilms. Helen Hunt est passe-partout, blondinette, presque banale. Sa carrière cinématographique commence essentiellement chez Coppola en 86. Elle joue la fille de Kathleen Turner alias Peggy Sue. L'année suivante elle devient une amie des chimpanzés et se compromet dans les bras de Matthew Broderick. Les films atteignent leur public. Mais Helen Hunt ne se fait pas remarquer. Malgré un personnage qui la poursuit encore, dans The Waterdance, où elle est amoureuse d'un auteur paraplégique, elle sent que sa performance est sous-estimée. Elle alimente sa vie avec d'autres productions pour la télévision. Ce n'est ni le bon moment, ni le bon endroit pour le cinéma. Elle patientera, son temps n'est pas venu.

Aussi, elle accepte de devenir Jamie. Super Jamie. Le personnage principal de la sitcom Mad About you. Jeune femme moderne, new yorkaise, partagée entre les schémas de son éducation et sa vie amoureuse avec son mari. La série est un hit durant plusieurs années.
Productrice, parfois réalisatrice de la sitcom, Helen Hunt devient très populaire et une sorte de fiancée idéale de l'Amérique, mêlant le pragmatisme à ses traits d'esprit, souvent caustiques. Elle récolte les prix et oublie un temps le grand écran. Sur le petit écran, son couple s'engueule, subit les belles-mères et décident de faire un bébé.
La trentaine bien tassée, elle s'épanouit. Mieux maquillée, mieux habillée, riche et célèbre, Helen attise les regards d'Hollywood. Elle accepte un petit rôle dans un polar noir. Puis elle se laisse attirer dans l'oeil de Twister. Les effets spéciaux contraignent la production a engagé des acteurs peu coûteux. La tornade dans les salles sera telle qu'Helen sera demandée partout. Une nouvelle carrière commence. Il aura fallu une sitcome folle d'elle, un blockbuster dans le vent pour faire d'Helen Hunt une star aux Etats Unis. Car à l'international, l'actrice ne sera pas autant aimée. Trop américaine, trop middle-class d'apparence. Elle-même semble hésiter dans ce qu'elle souhaite. Elle tournera peu jusqu'en 99, date à laquelle Mad about you s'arrête.
Ce qui la décide à prendre confiance en elle c'est un film : Pour le pire et pour le meilleur. Un grand coeur, beaucoup de larmes, un peu de sentiments amoureux, Helen Hunt obtient un Oscar. Face à Jack Nicholson, elle joue les serveuses intraitables. On ne peut pas dire que la statuette soit méritée, mais peut être que l'Académie a récompensé sont long parcours semé d'embûches. Après autant de films mineurs, elle arrache une revanche et peut se permettre une certaine liberté. Son salaire augmente. Elle tourne alors beaucoup : chez Altman (bof), avec Kevin Spacey (encore dans son trip mélo familial avec de grands sentiments)... Elle évite aussi les écueils de type Twister II.

On la voit en second rôle dans Cast Away, de Zemeckis. Le cinéaste n'a jamais si mal employé une actrice. Elle y est inexistante face à la performance de Tom Hanks. Transparente, elle rejoue son rôle d'Américaine moyenne dépassée par ses émotions.
Mais ce que femme veut femme a. What Women Want, comédie contemporaine romantique et de moeurs lui permette de conforter son statut de star, et notamment d'actrice favorite des loueurs vidéos. Etoile de proximité, elle joue face à Mel Gibson. Lui y est mysogine et machiste, elle se métamorphose en directrice de création arriviste mais célibataire. Le film est un gros succès, avec ses allures de sitcom new yorkaise. Helen Hunt semble libérée, et nous la joue libérale. Mais tout reste lisse, rien n'est sulfureux. Cette succession de hit lui permet, cependant, s'affirmer sa stature.
Elle continue de prendre un peu d'épaisseur. Elle obtient le rôle principal d'un nouveau Woody Allen. Belle composition. Actrice de comédie, elle excelle dans ce Sortilège. Ses prises de risque paraissent calculées. Helen sait qu'à Hollywood les rôles sont limités pour les femmes quadra. Mais son auto-dérision et son intelligence devraient lui servir. D'autant que sa popularité ne se dément pas au film des années.
Elle tourne peu (un téléfilm de prestige et un film anglais en costumes en deux ans!), ne profite ni de sa notoriété, ni de son talent. Elle a préféré mettre en avant sa vie privée, avec un bébé. Helen devient la Shéhérazade d'Hollywood. Elle ne voit rien venir mais attend ses 1001 nuits!

vincy


 
 
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