David Lynch, Lion d'or et Palme d'or, n'a pas tourné de long métrage depuis 2006. Une longue absence. Heureusement il nous a offert une suite à Twin peaks pour la télé. Et on peut voir ses photos fétéchistes dans l'exposition de Louboutin au Palais de la Porte dorée. Il vient aussi de terminer un court métrage. Elephant Man ressort cette semaine en salles.



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LE PREMIER FILM DU RESTE DE SA FILMOGRAPHIE





Pas encore 30 ans, et le jeune comédien Marc-André Grondin est déjà en haut de l’affiche. Et pas seulement dans son Québec natal. Tombé dedans quand il était petit (il tourne des pubs alors qu’il est haut comme trois pommes), le fils du célèbre présentateur local Denis Grondin se fait remarquer sur le petit écran, seule manne viable pour un comédien là bas dès ses 18 ans, après dix ans de petits rôles ici et là.

Une aventure F.O.L.L.E.

En 2005, sa carrière prend un autre tournant quand il accepte de jouer Zachary Beaulieu dans CRAZY. Mal à l’aise dans sa famille moyenne, entre un père plein de préjugés et une mère mystique, avant-dernier des cinq frères, les années 70 vont s’avérer détonantes pour son épanouissement. Bowie à écouter, homosexualité à soigner, foi à rencontrer : Grondin, charismatique et irrésistible (sans doute la dose de sang mexicain du côté de sa mère), sexy en diable et tourmenté par le démon, explose l’écran, et le box office. Il recevra un prix Jutra (les César québécois) et un prix Génie (les Oscars canadiens) pour sa prestation. Il a 22 ans. Hormis un fil passé inaperçu avec Carole Laure, La Belle Bête, il traversera un désert, comme dans CRAZY, pendant quelques années. Le rôle de Zachary semble avoir été plus envahissant qu’autre chose et le voilà revenant à la télévision.

Le premier film qui reste dans les esprits

En 2008, le public français s’empresse d’aller voir une comédie légèrement acide sur la famille sortie de nulle part : Le premier jour du reste de ta vie. Décidément les films du genre Famille, je vous hais, lui porte chance. Il semble naturellement français, frère de Deborah François, fils de Jacques Gamblin et Zabou Breitman. Son talent à composer des jeunes hommes (entre adolescence et âge adulte) est évident. Il a cette jeunesse rafraîchissante et ses rages à fleur de peau. Le film attire 1,2 million de spectateurs, récolte 3 César (sur huit nominations), dont celui du meilleur espoir masculin pour MAG.

De là, les propositions pleuvent. Dans Bouquet final, il est l’employé de Didier Bourdon dans une comédie noire (un peu trop sage). Sa scène avec le géant Michel Galabru reste une anthologie sur la manière dont on peut rire de la mort. Il incarnera le philosophe activiste Régis Debray dans le second volet du Che de Steven Soderbergh.

Un caméléon

Mais surtout, il sera l’acteur principal de 5150 rue des Ormes, thriller légèrement horrifique (prix du public à Gérardmer) et énorme succès au Québec. Un huis-clos paranoïaque qui fait flamber sa côte et l’ouvre à un nouveau genre.
Boulimique, il enchaîne des rôles très différents, négociant toujours le principal même dans un film de groupe. Dans Bus Palladium, il interprète le membre d’un groupe de rock, par ailleurs bande de copains. Dans Le Caméléon, il est un schizophrène usurpant des identités dans une Louisiane dévastée par la pauvreté. Dans Insoupçonnable, il est un mari qui accepte de se séparer de sa femme et de la laisser à un notable, pour ne plus vivre dans la précarité. La noirceur imprègne un peu plus sa filmographie. Comme s’il voulait se lancer des défis.

On note cependant qu’il apprécie les personnages qui se confrontent au père (ou la figure du père), souvent attachant mais bourré de défauts. Le conflit est souvent au cœur de ses séquences les plus dramatiques. Même si lui garde de meilleurs souvenirs des scènes où son partenaire révèle ses failles et se sensibilise. Une quête de l’émancipation qui renvoie sans doute à l’ombre qui a du planer sur son enfance. On le dit légèrement allumé dans la vie, très concentré sur son travail. Avec ses airs de Gael Garcia Bernal (ou de Gaspard Ulliel, au choix), il ne doit pas compter sur son seul physique, ni même sur son talent. Il s’agit d’équilibrer les choix entre les pays qu’il traverse, les auteurs qu’il rencontre, et peut-être, avec de la chance, ses envies croiseront celles du public. Pour l’instant, le jeune comédien continue de prendre son envol, brillamment, mais il n’est pas encore incontournable.

vincy


 
 
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