David Lynch, Lion d'or et Palme d'or, n'a pas tourné de long métrage depuis 2006. Une longue absence. Heureusement il nous a offert une suite à Twin peaks pour la télé. Et on peut voir ses photos fétéchistes dans l'exposition de Louboutin au Palais de la Porte dorée. Il vient aussi de terminer un court métrage. Elephant Man ressort cette semaine en salles.



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Anecdote sur son absence d'enfants
Un soir, le futur cinéaste italien fut arrêté par la milice et, alors qu’ils croisaient sur la route un soldat allemand, Fellini a tenté sa chance. Il s’est mis à crier « Fritz ! Fritz ! », comme s’il le connaissait. Il a sauté du camion et s’est enfui dans une rue parallèle. Cette petite aventure le fit rentrer plus tard que prévu à la maison. Giulietta Masina, morte d’inquiétude, courue dans les escaliers quand elle vit son mari arriver. Malheureusement, elle rata une marche dans sa précipitation, chuta et perdit l’enfant qui grandissait en elle depuis 4 mois. Elle perdit un second enfant mais cette fois-ci à la naissance. Le bébé vécut 2 semaines et mourut des suites d’une maladie. Un évènement qui les affecta tous les deux beaucoup et plus jamais il ne fut question d’avoir d’enfants.

Anecdote sur sa rencontre avec Rosselini
Plusieurs versions ont été racontées quand à la « concrétisation » de cet évènement. Selon les dires de Fellini, c’est Rossellini qui était venu le trouver en personne à son magasin. Tout de suite subjugué par le personnage, Fellini était sous le charme. Ce dernier venait lui demander de l’aide pour son prochain film, bricolé avec le manque de matériel et le rationnement de l'époque. Il avait vaguement entendu parlé de Fellini. Il lui demanda un service : parler à Aldo Fabrizi (un acteur et ami de Fellini) qui devait jouer dans Rome, ville ouverte le rôle du curé. Comme Fabrizi demandait pour le rôle une somme astronomique que Rossellini n’avait pas, Fellini devait donc atténuer la folie des grandeurs du comédien pour qu’il accepte salaire plus raisonnable, ce dont il parvint. De plus, il fut demandé à Fellini de participer à l’écriture du scénario.
Selon Fabrizi, c’est lui-même qui parla de Fellini à Rossellini.

Bonus : ils parlent de Fellini.

« Je l’admire énormément, Fellini. C’est une vraie bête de cinéma, quoi qu’en disent les demi-portions. Quand quelqu’un est grand, il est grand.» (Luchino Visconti)

« Essentiellement, Fellini est un enfant de la province qui n’est jamais réellement arrivé à Rome. Il en rêve encore. Et nous devrions tous lui être reconnaissants pour ces rêves. Dans un certain sens, il est encore derrière la grille, à regarder à travers les barreaux. La force de La dolce vita vient de son innocence provinciale. C’est si totalement « inventé » ! Après Courrier du cœur, I Vitelloni est le meilleur de tous ses films, mais j’ai aussi aimé La Strada. Dans Huit et demi, Marcello Mastroianni était seulement l’idée de l’aspect qu’il aurait voulu avoir. Dans ce film, ce qui est bon est extraordinaire. Pourquoi devrais-je troubler un homme de la force de Fellini en lui disant que le Satyricon me semble avoir reçu un trauma de naissance de la revue Vogue ? Moi, Fellini, je l’aime. » (Orson Welles)

« Ne pas citer Fellini en parlant de cinéma, c’est comme ne pas citer Paul Getty en parlant d’argent. Les films de Fellini que je préfère ? I Vitelloni, La dolce vita, Huit et demi.» (Billy Wilder)

« Fellini peut faire pour nous ce qu’il a fait pour ses films : nous rendre immortels. Il a rendu ses films immortels. Il a réalisé des films de son temps selon sa personnalité, sur son peuple et sa vie, ce qui leur garantit l’éternité. Il y a beaucoup de films récents, qui, en comparaison des siens, sont vieux. Fellini est unique : sa liberté et son courage d’expression sont une source d’inspiration pour nous tous. » (Milos Forman)

« Fellini a exercé une grande influence non seulement sur mon travail mais aussi sur ma vie. La dolce vita est le film que je préfère. Si Fellini n’avait pas fait ce film, je n’aurais fait ni Nashville ni Short Cuts. Beaucoup de gens m’ont dit que Nashville et Short Cuts rappellent La dolce vita, mais ils ne pouvaient pas me faire un plus beau compliment. » (Robert Altman)

« Certains cinéastes ont exercé une influence à laquelle personne ne peut échapper : c’est le cas de Fellini. Il y a des grands maîtres qui ont contribué, directement ou indirectement, à forger le langage cinématographique. L’univers cinématographique est, en ce sens, débiteur de Federico Fellini. Ses films sont empreints d’esprit comique et réalisés avec un immense talent. Son œuvre déborde de vitalité, c’est le triomphe de la vie, du plaisir et de l’amusement. Le spectateur sent la main d’un maître, à l’œil duquel rien n’échappe. » (Woody Allen)

« J’ai vu Huit et demi deux semaines avant de commencer à tourner mon premier film à la New York University, What’s a nice girl like you doing in a place like this ?, et l’impression que j’en ai reçue a été incroyable, surtout du fait de la fluidité de l’utilisation de la caméra et de la beauté du noir et blanc. Je suis tombé amoureux des mouvements de caméra de ce film au point de me passionner pour tout ce qui était italien, du café à la mode. C’est ainsi que j’ai rendu hommage à Huit et demi dans mon second long métrage, It’s not just you Murray !» (Martin Scorsese)

« Une immense admiration m’attache à Fellini : il possède une capacité de visualiser les pensées et les idées qui est vraiment extraordinaire, unique. » (Akira Kurosawa)
 
 
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