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Intro
Tout a commencé avec Whoopi en Reine Vierge (Reine d'Afrique), soit
Elizabeth. Puis un montage des films sélectionns du siècle,
avec quelques plans d'A Bout de Souffle, de Jeanne Moreau, de Catherine
Deneuve...
Et Whoopi nous a servi son monologue hilarant, en pronostiquant que Judi
Dench jouerait Boy George après avoir faire les autres Reines
d'Angleterre.
Ce matin Whoopi s'était confiée au Los Angeles Times et
avait confié qu'elle espérait présenter la
cérémonie de l'an 2000 avec Billy Crystal.
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Sous le signe de Shakespeare
Il est la vraie star de cette fin de siècle, et donc de cette
Cérémonie. Patrick Stewart (Star Trek) présentera
d'ailleurs les 2 films en compétition, Elizabeth et SIL,
ensemble.
SIL part bien avec d'entrée un prix artistique remis par... son
actrice toute de rose vêtue (couleur hyper tendance), la "gentille"
Gwyneth Paltrow.
C'est aussi l'occasion pour les "jamais nominables" dêtre sur
scène: Mike Myers, Christina Ricci, Brendan Fraser, ou encore les
excellents insectes de 1001 pattes...
On retiendra pour la première fois le duo des divas Mariah Carey
(écurie Sony) et Whitney Houston (écurie BMG) pour la chanson
du Prince d'Egypte (champ de course DreamWorks). Il faudra subir
Céline Dion une fois de plus...
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Dr Robin
"Je vous rappelle le protocole: d'abord Steven Spielberg, ensuite tous les
autres..."
Les comiques entrent en scène. Chris Rock pour commencer qui joue
les Jim Carrey du moment. Whoopi interpelle Roberto: "Tu comprends quelque
chose?!" Roberto hilare lui répond non...
Et après la ultra mimi Christina, c'est au tour de la sublime Liv
Tyler aux cheveux courts (ne la manquez pas dans Cookie's fortune de Robert
Altman) de présenter la chanson de son papa rocker. Les Oscars se
mettent à jouer les airs des Grammys...
Le show roule sur des rails. Mécaniquement, parfaitement. Tout le
monde attend l'incident Kazan.
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Tom et John
Anjelica Huston de passage, Tom Hanks barbu présentant John Glen,
héros à l'image de l'Académie, un peu vieux, toujours
fringuant, un montage sur les grands découvreurs et autres mythes
magnifiés par le cinéma (de Schindler à
Depardieu-Colomb).
Les remerciemens sont toujours aussi plats: engagez des plumes!!!! On n'a
pas l'impression que ces gens s'éclatent au travail...
Et tout cela reste bien patriotique... gloire au cinéma de chez eux.
Heureusement Whoopi est là. Victime de la mode, elle présente
les costumes en format réel, sur elle. En esclave, elle
s'étonne d'avoir la même taille qu'Oprah... qu'elle parodie.
Rappelons que Whoopi a comemncé avec Oprah dans La Couleur
Pourpre...
Puis Sophia arriva. Un peu de dignité dans un monde de putes... Elle
présenta La Vita è Bella, "un message clair dans toutes les
langues". Loren est la seule actrice étrangère à avoir
gagné un Oscar pour un film non anglophone. Pendant ce temps Benigni
s'agite.
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Le Show Roberto
Et il gagna! Monta sur le siège. Se fit applaudir debout par tous.
"Thank You Sophia!" (La Loren au bord des larmes). "Merci pour cet
océan de générosité..." Volubile, il s'emporta.
Personne ne le coupa. Même Uma écouta son discours sur la foi,
l'amour et cette vita molto bella. Et il dit: "Je veux embrasser tout le
monde!" LA phrase de la soirée.
Avec cette spontanéïté, il nous en ferait oublier les
digestifs: Andie MacDowell, Geena Davis, des claquettes (qui remplacent les
danseurs de l'an dernier), numéro raté, mais obligé.
On se croierait dans Fame (d'ailleurs Irène Cara est là). Le
tout est de faire rêver. Et il en faut pour tous les goûts.
Finalement tout finira bien avec le compositeur de Fellini, Moretti,
Benigni sur la scène battant au passage John Williams... Et Roberto
ne (se) tient plus.
Puisque c'est la catégorie "dance", voici Travolta...
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Crooner
Travolta présente un montage de Scorsese en hommage à
Sinatra. Scorsese rêve de faire un film sur Dean martin, et on
connait sa passion popur le cinéma américain des
années 50 et la musique de l'époque, notamment au travers de
New York New York. Sinatra est mort en mai dernier, pendant le festival de
Cannes, dont Scorsese était Président du Jury.
Un hommage basé sur le regard de Blue Eyes.
Anne Heche, adorable, se plantera royalement dans la présentation
des Oscars scientifiques et techniques. Un peu confus. Alors que Jim
Carrey, sur de son talent, insistera sur son absence dans la liste des
nominés, malgré son Golden Globe. "Je ne viens que pour
présenter l'Oscar du meilleur montage".
Oscar qui reviendra, pour la "ème fois, à Michael Kahn, 17
ans après son premier, Les Aventuriers de l'arche perdue.
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La norme Jewison
Les stars se suivent et ne se ressemblent pas: Renee Zellweger dans un look
Annette Bening. Nicolas Cage, devenu méga star, présente le
34ème Prix Irving Thalberg à Norman Jewison, canadien
californien. Jewison a gagné directement ou indirectement 12 Oscars
avec des oeuvres comme Dans la Chaleur de la nuit ou Clair de Lune (avec
Cage, justement).
Jewison a souvent filmé les minorités, les exclus sous un
mode populaire (thriller, comédie romantique...). Comme Billy Wilder
en 98, il arrive avec légéreté et quelques pas de
danse. Conseil aux jeunes cinbéastes: "Pensez aux histoires que vous
racontez, pas à l'argent que vous voulez gagner."
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Plus mauvais film...
Mais meilleurs effets spéciaux pour Au delà de nos
Rêves. Whoopi tente de contenir Roberto prêt à aller
l'embrasser. Whoopi clame son ardeur, en masturbant son micro, pour celui
qui a la force en lui, Liam Neeson. Kilmer débarque en cow boy, avec
un cheval, pour rendre hommage à Roy Roger, figure country plouc du
cinéma western à deux cents. Rogers est presque plus connu
pour sa chaine de fast food que pour ses films.
Après les découvreurs, donc, les garçons de vache...et
leur beau drapeau étoilé.
Enfin Helen Hunt arrive. Un peu de charme... Et beaucoup de ires puisque
Benigni monte une fois de plsu sur scène. L'Amérique est
conquise par l'Italien: "Ca doit être une erreur, parce que j'ai
épuisé tout mon vocabulaire anglais". Il sauve la
Cérémonie en transformant le gala en conte de fée.
C'est la première fois depuis 61 avec Sophia Loren, qu'un acteur non
anglophone emporte ce prix prestigieux.
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Extravaganza
Whoopi continue de détonner avec ses costumes excentriques. La
soirée, toujours trop longue, trop formatée sous la
même recette, n'emballe toujours pas. Seule la victoire
"Benignesque", et donc du cinéma européen, permet de donner
du rythme à cette agonie en paillettes.
Mais Hollywood réserve ses stars: Damon et Affleck jouent les beaux
gosses aux blagues salaces ("ce qui compte c'est la durée").
La Shoah devient la star involontaire de ces Oscars du siècle.
L'Histoire rattrape le divertissement. Après Benigni, Spielberg
producteur gagne l'Oscar du meilleur documentaire gràce à la
Fondation du cinéaste, avec The Last Days. Quelques années
après La Liste de Schindler, Steven Spielberg retrouve les honneurs
avec l'holocauste et la mémoire.
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Le K Kazan
Puis Scorsese (bis) et De Niro entrent en scène. Donnant la caution
cinématographique nécessaire à l'Oscar d'honneur
qu'ils présentent: celui du cinbéaste Elia Kazan,
immgré et filmant les marginaux, réalisateur des histoires
passionnelles et des conflits de la société. La controverse
est cependant là: Kazan a dénoncé de nombreux artistes
durant le McCarthysme. Alors doit-on récompenser un
réalisateur génial, même si ses prises de positions
passées sont logiquement contestées.
Cependant la salle est mitigée. Ses pairs, comme Warren Beatty, se
lèvent avec d'autres. Tandis que des acteurs, tels Nick Nolte,
restent assis les bras croisés. Kazan a déjà eu deux
Oscars. Il ne s'excuse toujours pas pour ses erreurs commises. Il
préfère s'éclipser après un court discours.
Embarras. Pourtant le choix était là. Et n'y-t-il pas
d'autres grands cinéastes jamais oscarisés (Kubrick...), qui
auraient pu être à sa place???
Cependant on notera que les anti-Kazan étaient minoritaires dans la
salle, et plus nombreux dans la rue.
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Catherine, Céline, ...
Goldberg en Shakespeare, fallait oser. "Je n'ai jamais autant changé
de costumes depusi ma première audition." Clin d'oeil à
Steven.
La sublissima Catherine Zeta Jones, en rouge flamnboyant, présente
l'immaculée trop maquillée Céline Dion, en duo avec
Bocelli. Les voix ne cassent pas le décor et les luminaires. Mais
d'ores et déjà les ventes en supermarché des disques
de l'un et l'autre cartonneront demain...
Meryl Streep a aimé apparemment. Et Emily Watson en pleure
d'émotion.
C'est une autre sang chaud qui donnera le gagnant de la meilleure chanson:
Jennifer Lopez. On craque totalement. Pas besoin de Playboy ce soir...
Spielberg emportera une nouvelle récompense, indirectement, avec la
meilleure chanson pour le dessin animé Le Prince d'Egypte, qu'il a
produit. Terrain habituellement dominé par Disney....
Avec une transition un peu légère, Alan Pakula, Jean Marais,
Kurosawa, Roddie McDowall, seront parmi les nécrologies de
l'anée.
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Politically
Après l'astronaute John Glen, le général Colin Powell.
Hollywood mélange les genres et glorifie l'Amérique sous
toutes ses formes. Le message est inquiétant. Qu'est ce qu'un
militaire, qui plus est introduit par le patron du cinéma US, Jack
Valenti, vient faire ici, pour présenter un film de guerre
censé être humaniste et pacifiste?!
Désormais on pourrait croire à de la propagande...
Moment oublié très vite, nous sommes dans le spectacle de
l'éphémère, avec la présence de la superbe Uma
Thurman. Pour l'instant la plus belle robe de soirée.
Ryan continue de récolter les prix technique, sans surprise, et
humile un peu plus La Ligne Rouge, favori des critiques européens,
par son coté intello sans doute.
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Panthère rose
Miramax emporte tout sur son passage. SIL et La Vita sont vainqueurs dans
les catégories artistiques. Après le couronnement de Benigni,
celui de la "Grace Kelly new age", Gwyneth Paltrow, qui a eu le bon
goût de remercier Joseph Fiennes son partenaire.
Après le glamour, le Cinéma. Spielberg présente
l'hommage à Kubrick, "celui qui nous aura emmener dans des
territoires que nous n'imaginions pas". Visionnaire jamais oscarisé.
La honte n'étouffe pas Tinseltown. L'hommage fut plutôt
expédié.
Les derniers Oscars sont distribués. SIL continue sa récolte.
Miramax jubile. Gods and Monsters s'octroie enfin un prix. Les indies ne
s'en sortent pas si mal...
Costner, qui s'essaie au come back, s'offre un moment de
respectabilité en décernant le titre de meilleur
réalisateur. Danse avec les loups, souvenez-vous... ç
ans...
Steven gagne, logiquement. Et nous offre un discours fade et sans
intérêt; dédié à ses enfants, à
son père. Il avoue: il le souhaitait cet Oscar. On aurait
aimé un peu plus d'engagement de la part du champion de la
soirée.
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FINAL
Et la cerise finale sur le gateau: Shakespeare In love, meilleur film.
C'est plutôt rare que le meilleur cinéaste et le meilleur film
soient différents. C'est un couronnement eprosnnel pour Harvey
Weinstein, et Miramax, ("et ses deux gamins pourris"), deux ans
après Le Patient Anglais... Une jolie fin... Le studio aura investit
15 millions de dollars en pub pour mettre à genoux le soldat Ryan,
favori. En plus une comédie. Et toujours aucun risque de la part des
Oscars.
Goldberg clot la cérémonie, avec des plumes en plus, et donne
rendez vous au prochain siècle. On peut aller dormir...avec pleins
de rêves exaucés.
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Oscars 99
Oscars 97 * Oscars 98