AURE Atika

Décorations d'un mec de la Guardia Civil Le buffet, avant la ruée. Nous sommes dans le palais du Pardo, ancienne résidence de Franco à ce qu'il paraît... La moquette: avant l'arrivée du roi, le protocole empêche ces messieurs en noir, et ces dames en rouge de se ruer sur le buffet. Direction le Pacha... ...Pour aller danser Au Pacha, Audrey

Début octobre 1999, Aure Atika est partie à Madrid (Espagne) avec Unifrance pour la Muestra du cinéma Français. Parmi les jeunes comédiennes qui l'accompagnaient dans cette mission, il y avait Sarah Grappin et Audrey Tautou. Pour Ecran Noir, Aure nous a envoyé un texte et des photos résumant ces 48 heures... Rien vu, devoir accompli ! Le sommeil manquant, c'est la pluie et son voile gris sur les toits de St Denis qui réamorçait cette éternelle envie de partir. Les embouteillages et un faux allemand qui refusait de changer de place ramenait mon idéal du départ à une dimension plus morose, mais tout de même, une ville de plus, Madrid, s'offre a moi! Un Madrid synonyme de virées nocturnes affriolantes, rythmées par les cris - rires ?- d'espagnoles -vraies filles et faux garçons- hystériquement gaies. Un Madrid sans monopole techno-housien d'Ibiza mais prometteur des mêmes douceurs à la frangipane au lever du soleil. En guise de nuit madrilène, sans comparaison, et sans regret puisque à inscrire dans le dossier "souvenirs pour petits enfants" j'aurais eu droit à une poignée de main avec notre cher président Jacques chaleureux et énergique. Il nous présenta au roi d'Espagne comme de futures grandes actrices françaises. Je tentais une petite révérence, protocole oblige, il me tendit sa main. Je souris en m'entendant prononcer un "merci monsieur le Président". Du coup, j'en rajoutais un, et rigolais -intérieurement-. Audrey, si mignonne en Fifi Chachnil, nous entraînait déguster le foie gras sur pain d'épices et compote de rhubarbe. Nous pûmes ainsi affronter quelques "femmes de", évidemment sous prozac, anti-dépresseurs ou autres, qui justifiait leur statut d'épouse de ministre, ou de conseiller gouvernemental, et leurs dépenses en tenues rouges (la corrida?), broche de diams et ravalement de façade décennal, par une ardeur hystérique à surjouer le rôle d'amuseuse, de conseillère ou de chauffeuse de salle mondaine. Nous nous sentimes poules quand le stagiaire-ENA se mit en tête, pour nous distraire, de nous présenter ses collègues diplomates, ravis d'aborder et de reluquer chair fraîche. Yoel, Anelka et ses frères nous firent passer le temps plus vite. Jean-Jacques me raconte sa découverte du cinéma français. Nous partons pour la fête de clôture de la Muestra de Madrid au Pacha, belle boite bien propre dont devrait s'inspirer les françaises, dans notre coin VIP, je me sens loin du monde. Quand les espagnols dansent, ils dansent vraiment. Un distributeur me propose marijuana et coca, il est mal tombé, j'ai même décidé de ne pas boire d'alcool pour préserver le teint - je danse , je ressors la berceuse de Garcia Lorca , seuls mots d'espagnol à mon répertoire ("duerme, duerme, negrito, que tu mama esta en el campo..."). Aure Atika Octobre 1999 P.S.: Le devoir accompli par notre mission de promotion du cinema francais, aux cotes d'Unifrance. Deux journées bien remplies. Interviews et photos. Présentation de films français. Rien à en dire, RAS. Organisation pro, journalistes, coiffeur, maquilleuse, photos, télés... Photos (c) Aure Atika

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