Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


  

Production : Les Films de la Suane, EuropaCorp, TF1 Films, Ice 3, SFP Cinéma
Distribution : EuropaCorp.
Réalisation : Philippe Harel
Scénario : Olivier Dazat
Montage : Nadine Verdier
Photo : Matthieu Poirot-Delpech
Musique : Alexandre Desplat
Maquillage : Sylvie Aid
Directeur artistique : Louise Marzaroli
Durée : 100 mn
 

Mathilde Seigner : Emmanuelle Barsac
Jean-Louis Loca : Tristan
Nicole Garcia : Madame Driant
Jean-Jacques Vanier : Cadoret
Michel Duchaussoy : Monsieur Barsac
Adina Cartianu : Nadia
Daniel Cohen : le commissaire
Marie-Claude Mestral : Madame Barsac
 

 
 
Tristan


France / 2003

30.04.03
 

"A mon sens, Tristan est un pur film de divertissement, qui emprunte un genre pour mieux le pervertir", nous explique Olivier Dazat, le scénariste du film. Tout est dit : après Le vélo de Ghislain Lambert , en 2001, le duo Dazat-Harel refait surface pour s’attaquer au genre du polar, à la manière d’un "récit trompeur", d’un "combat d’apparences" tel que le précise le scénariste. "C’est donc un serial killer moins conventionnel, plus cérébral, correspondant davantage au fantasme féminin", ajoute-t-il.




Autant dire que pour matérialiser le concept du film, basé sur un va-et-vient de confrontations labyrinthiques, la précision du casting s’est avéré déterminante. Mathilde Seigner, d’abord, dans le rôle principal : "avec elle, on était moins dans la convention", nous explique Philippe Harel. "Mathilde crédibilisait beaucoup de situations, tout en faisant paraître d’autres improbables. Il a fallu adapter non pas l’histoire, mais le ton, et non éloigner pour jouer avec le concept, l’abstraction ou le phantasme", explique le réalisateur. Vient ensuite Jean-Louis Loca, qui interprète le dit Tristan ; le comédien décroche ici son premier grand rôle au cinéma. Philippe Harel l’a remarqué dans un book d’agent. Son physique atypique, "à la fois simple et mystérieux", représentait parfaitement ce que le réalisateur voulait traduire à l’écran : cette "séduisante dualité" émanant du personnage de Tristan. "Ce qui m’a séduit, chez Jean-Louis Loca, c’est son paradoxe : il est fragile dans un physique qui peut impressionner", explique Philippe Harel. Aguerri à ce type de qualificatifs, le comédien commente : "En tant qu’être humain, j’ai toujours été confronté à ce genre de situation. Quelque chose, peut-être dans mon visage, mon comportement, une certaine ambiguïté, fait que les gens sont attirés et projettent énormément de choses sur moi. J’essaie d’accepter cette ambivalence, de la faire mienne. Philippe Harel a pensé que je correspondais à certains aspects du personnage. Il est complexe, trouble, à tel point que j’ai du mal à le définir. Chacun peut ainsi projeter ce qu’il veut".
Deux personnages principaux "très cérébraux", comme le souligne Olivier Dazat ; "L'humanité se situe plus dans les personnages secondaires", ajoute le scénariste. Pour distribuer ces derniers rôles, le mot d’ordre a donc été de choisir des comédiens de premier plan : Michel Duchaussoy, incarnant le père d’Emmanuelle et, bien entendu, Nicole Garcia, ici criminologue, remarquée pour la part de fantaisie qu’elle avait apporté à son rôle dans Betty Fisher et autres histoires, de Claude Miller, en 2000. Un film où elle et Mathilde Seigner se partageaient déjà l’affiche (en trio avec Sandrine Kiberlain). Les deux actrices sont ici face à face. Au programme : conversations sur divan et débats criminologico-fantasmatiques.
 
sabrina
 
 
 
 

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