Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


Sony  

Production : Columbia Pictures, Red Wagon Prod.
Distribution : Gaumont Columbia Tristar
Réalisation : Nora Ephron
Scénario : Nora Ephron, Delia Ephron, Adam McKay
Montage : Tia Nolan, Stephen A. Rotter
Photo : John Lindley
Décors : Karen O'Hara
Musique : George Fenton
Effets spéciaux : Rhythm & Hues
Directeur artistique : Steve Arnold
Durée : 102 mn
 

Nicole Kidman : Isabel Bigelow, Samantha
Will Ferrell : Jack Wyatt, Darren
Michael Caine : Nigel Bigelow
Shirley Maclaine : Iris Smythson, Endora
Jason Schwartzman : Richie
Kristen Chenoweth : Maria Kelly
Heather Burns : Nina
 

dossier : les series TV au cinéma
site officiel français
site perso sur la serie
 
 
Bewitched (Ma sorcière bien-aimée)


USA / 2005

21.09.05
 

8 saisons. 254 épisodes (dont 74 en noir et blanc). Une seule Samantha (Elizabeth Montgomery). Deux Darrin / Jean-Pierre (deux Dick d'ailleurs : York et Sargent). Deux Tabatha et une seule Endora. Une malédiction qui envoya au cimetière de nombreux acteurs de la première époque. Et caetera. Le sponsor, Chevrolet, imposa la voiture et la musique du générique (variation d'une pub de l'époque). Et contrairement à la légende, Samantha ne bouge pas son nez mais sa lèvre supérieure pour produire son petit effet magique. Nous parlons bien de Ma Sorcière bien-aimée. Série culte de la télévision. Pourtant seulement trois petits Emmy Awards (deux posthumes pour des seconds rôles et un pour la réalisation) et aucun Golden Globes. Bref, la série ne transcende rien mais reste attachante.




Il était évident qu'elle allait y passer la ménagère sorcière de moins de 50 ans. Le phénomène n'est pas nouveau: Lassie, Star Trek... les tentatives ont toujours existé à Hollywood. Avec plus ou moins de bonheur. Depuis Les Incorruptibles (1987, Brian de Palma), les séries TV se multiplient sur le grand écran. Non sens absolu puisque hormis les premiers essais jusqu'en 1996 - les De Palma, Le Fugitif, Maverick, La Famille Addams - aucun, artistiquement et même financièrement, n'a convaincu.
Après l'échec de Chapeau Melon et Bottes de Cuir, on aurait pu penser qu'il fallait apprendre à manier le genre avec des pincettes. Que nenni. Du pire au pas terrible, le manque d'imagination a conduit les studios à spolier notre héritage télévisuel en films insipides. Mission:Impossible a été sauvé au premier coup pour être gâché dès sa suite. Ce que supporte un feuilleton (la répétition), le cinéma a du mal à le concrétiser. Starsky & Hutch a viré au show pour Ben Stiller, Drôles de Dames a perdu la légèreté de l'original pour devenir un pseudo James Bond, SWAT s'est avéré une série Z à base de testostérone, The Saint a perdu de sa candeur pour verser dans le pseudo Tom Clancy, Wild Wild West n'avait rien de sauvage, Inspecteur Gadget ressemblait surtout à un Disney... sans parler de ceux déjà oubliés : My Fat Albert, Lost in Space, Thunderbirds, My Favorite Martian, Mr. Magoo, ... Patientons jusqu'à 2006 avec Miami Vice, Dallas, Amicalement vôtre et peut-être Friends. Exploitation multimédia du patrimoine. Les Anglais en ont profité pour faire passer Mr. Bean sur grand écran. Les Français ont francisé AbFab (aaaaaaargh). Puis avec Belphégor, Arsène Lupin et bientôt Les Brigades du Tigres, se sont lancés dans l'industrialisation à 2 millions de spectateurs ciblés des séries "cultes".
Ma Sorcière bien-aimée, hélas, ne conjure pas le mauvais sort jeté à ce genre de productions. Nora Ephron, malgré ses scénarii (Quand Harry rencontre Sally) et ses films (Nuits Blanche à Seattle, Vous avez un message) a plutôt été mal inspirée, comme au temps de Michael, Raccroche ou le remake du Père Noël est une ordure, Mixed Nuts. Le cinéma n'est pas une science exacte. Film coûteux (85 millions de $), Bewitched rapporte 62 millions de $ aux USA, et sera rentabilisé, tout juste, avec l'international et le DVD.
Les choses auraient peut-être été différentes avec Jim Carrey à la place de Will Ferrell. Physiquement la star est plus proche du rôle du mari, et on se doute que son côté clownesque aurait fait des étincelles. De plus, Ferrell est un quasi inconnu hors USA. On l'a vu récemment dans Serial Noceurs, Melinda et Melinda, et de nombreux hits américains inconnus ici. Michael Caine (devenu adepte des seconds rôles dans des super productions) et Shirley MacLaine (qui n'en finit pas d'effectuer son come back en mère du troisième âge, avant de la retrouver dans In the Shoes) ne feront pas le poids pour le Box Office.
Comptons donc sur le charme, le délice, l'ensorcellement de celle qui fut déjà sorcière (Practical Magic, 1998), Nicole Kidman, qui cherche désespérément un hit grand public pour jouer en toute liberté avec les auteurs qu'elle aime. Elle a quand même eu le rôle au nez et à la blondeur de Jennifer Aniston, Alicia Silverstone, Gwyneth Paltrow et Cameron Diaz.
 
vincy
 
 
 
 

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