Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


  

Production : FOX 2000 Pictures
Distribution : 20th Century Fox
Réalisation : Stefen Fangmeier
Scénario : Peter Buchman, d'après le roman de Christopher Paolini
Montage : Roger Barton
Photo : Hugh Johnson
Décors : Wolf Kroeger
Musique : Patrick Doyle
Effets spéciaux : Samir Hoon, Michael McAlister
Costumes : Kym Barret
Maquillage : Trefor Proud
Directeur artistique : John Hely-Hutchinson, John King, Stuart Rose, Tibor Lazar, Stuart Keans
Durée : 105 mn
 

Ed Speleers : Eragon
Jeremy Irons : Brom
Sienna Guillory : Arya
Robert Carlyle : Durza
John Malkovich : Galbatorix
Rachel Weisz : le dragon Saphira
 

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Site officiel du film
le livre
 
 
Eragon


USA / 2006

20.12.2006
 

Aragorn ? Mais non, Eragon !
A l'origine d'Eragon, il y a Christopher Paolini, un jeune Américain de 23 ans vivant à Paradise Valley, dans le Montana. Féru de littérature fantastique et de magie, (il cite Dune de Franck Herbert, A la croisée des mondes de Philip Pullman ou encore Jeremy Thatcher, Dragon Hatcher parmi ses livres préférés), le jeune homme décide un jour d'écrire "le roman qu'il aimerait lire". A ce stade, il s'agit plus pour lui d'un hobby que d'un véritable projet de publication, et il se lance sans complexe dans l'aventure, seulement armé d'un stylo et d'un cahier. Après avoir écrit la trame de sa trilogie, il lui faut environ un an pour écrire le premier tome, puis à nouveau un an pour le retravailler. Quand il le donne enfin à lire à ses parents, ceux-ci décident alors de l'auto-publier.





Après une nouvelle année passée à concevoir le livre (mise en pages, couverture, carte, illustrations…), Christopher commence alors la promotion. Accompagné et soutenu par ses parents, il sillonne les Etats-Unis dans une tournée incroyable de 135 représentations dans des bibliothèques, des librairies et des écoles. C'est là que le phénomène prend toute son ampleur. L'éditeur Alfred A. Knopf Books for Young Readers est informé de l'existence d'un roman fantastique écrit par un jeune auteur. Il acquiert les droits de publications de la trilogie et sort Eragon en août 2003 et L'aîné (la suite) en août 2005. C'est le raz-de-marée. Les deux volumes se vendent à plus de huit millions d'exemplaires à travers le monde. Le troisième, en cours d'écriture, est attendu par les fans avec à peu près autant d'impatience que le dernier tome d'Harry Potter.

Et le cinéma dans tout ça ?
Le cinéma adore ce genre de success story, et plus encore lorsqu'il s'agit de littérature pour la jeunesse mêlant fantastique, émotion et grand spectacle. Depuis la série des Harry Potter ou l'adaptation du Seigneur des anneaux, tout le monde veut sa part de magie susceptible de convertir quelques bobines de film en dollars sonnants et trébuchants. Eragon fait donc son apparition sur grand écran moins de cinq ans après sa première publication. Aux manettes, un pro des effets spéciaux, Stefen Fangmeier, qui a supervisé les effets visuels sur des films comme Il faut sauver le soldat Ryan, En pleine tempête ou Master and commander : de l'autre côté du monde. "C'était assez logique qu'on se tourne vers moi étant donné les effets visuels extrêmement pointus qu'impliquait l'adaptation", explique-t-il. "Mais ce qui m'a d'abord séduit, c'est l'histoire et sa richesse émotionnelle."

Le plus gros challenge pour la production était de parvenir à donner vie à Saphira, la dragonne receuillie par Eragon. Deux des principaux studios d'effets visuels (WETA digital, qui a travaillé sur la trilogie du Seigneur des anneaux et sur King Kong, et Industrial Light & Magic (ILM), à qui l'on doit Star Wars et Jurassik park) se sont penchés sur son cas. "Saphira ne devait jamais apparaître comme un monstre ni comme une créature", déclare Glen Mcintosh, directeur de l'animation chez ILM. "C'est un personnage, l'une des stars du film. Elle devait jouer comme une actrice, livrer une prestation complexe et toute en nuances." Saphira, qui bouge et marche comme un lion (ses créateurs ont longtemps observé la gestuelle des lions pour l'animer), évolue au cours du film. A sa naissance, elle mesure un peu plus de vingt centimètres. A la fin du film, elle fait 4,50 mètres de haut sur dix de longueur, avec des ailes d'une envergure de 6 à 9 mètres. Impressionnant quand elle se met en action et effectue piqués et accélérations !

Le vol du dragon le soir au fond des bois
Pour l'occasion, l'équipe a en effet mis au point un dispositif hydrolique contrôlé par ordinateur et muni d'une selle permettant aux acteurs d'expérimenter tous les mouvements des dragons. "Eragon est le premier film qui montre ce que c'est vraiment de chevaucher un dragon", s'enthousiasme le réalisateur. "Ca a été très amusant de créer les séquences de vol. La difficulté était de conserver une vraisemblance matérielle tout en ayant un élément fantastique. Nous voulions que chevaucher un dragon soit comme se trouver dans un jet de combat, avec beaucoup de moments bluffants !"

Autre partie de plaisir pour les spécialistes des effets spéciaux, la fameuse bataille finale qui oppose les Urgals (êtres brutaux dont le visage est couvert d'horribles cicatrices) et l'armée d'élite de Galbatorix aux Vardens, les résistants, appuyés par Eragon et Saphiria. Ces séquences ont nécessité la présence de plusieurs centaines de figurants et de cascadeurs filmés en prises de vues réelles et renforcés par des extensions en images de synthèse, le tout à la lumière du clair de lune. Soit plusieurs semaines de tournage, à raison de dix heures par nuit, dans des conditions climatiques plutôt extrêmes. Il fallait au moins cela pour donner vie aux rêves de Christopher Paolini, qui avait dès le départ conçu Eragon comme un film. "Comme je n'avais pas l'argent nécessaire pour produire un film, j'ai commencé à écrire un livre", avoue-t-il. "Et voilà qu'aujourd'hui, l'histoire existe au cinéma !" Magique, non ?
 
MpM
 
 
 
 

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