Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


  

Production : Bi Plan Prod, LM Productions, Artemis Production,, Gaumont
Distribution : Gaumont Columbia Tristar
Réalisation : Marc Rivière
Scénario : Marc Rivière, d'après le roman de Arto Paasilinna
Montage : Frédéric Fichefet
Photo : Stefan Ivanov
Décors : Prolet Gueorguieva
Musique : Goran Bregovic
Costumes : Nathalie Leborgne
Maquillage : Lisa Schonker
Durée : 95 mn
 

Christophe Lambert : Tom Vatanen
Julie Gayet : Olga
Rémy Girard : Richard Growe
François Morel : Le pasteur
 

interview Christophe Lambert
site officiel
interview Marc Rivière
 
 
Le lièvre de Vatanen


France / 2005

27.12.2006
 

A l'origine du Lièvre de Vatanen, il y a un roman éponyme de l'écrivain finlandais Arto Paasilinna, vendu à plus de 160 000 exemplaires en France depuis sa traduction en 1989, et un homme, Marc Rivière, réalisateur du Crime d'Antoine (1988) et d'une trentaine de téléfilms, qui s'est accroché pendant plus de sept ans à ce projet. "Il y a eu beaucoup de travail", avoue-t-il. "J'ai avancé de façon irrégulière car je n'arrêtais pas de tourner. Mais pendant toute cette période, j'ai rêvé du film et j'ai tenté de le cerner au mieux, car adapter Paasilinna n'est pas facile."





Le réalisateur a voulu donner un ton plus universel et plus populaire au récit original, particulièrement décalé et surréaliste, et bien sûr fortement imprégné de culture finlandaise. Il a aussi choisi de situer le film au Canada et de rajeunir le personnage principal. "Je pensais que c'était plus juste d'être dans cet âge-là, celui d'un homme qui a déjà fait un vrai tour de piste dans sa vie professionnelle et dans sa vie d'homme. J'ai aussi ajusté avec l'âge de Christophe."

Après des repérages dans le Grand Nord, Marc Rivière s'est rendu compte qu'il serait impossible d'y tourner pour des raisons logistiques. L'équipe s'est donc rabattue sur la Bulgarie, à 2200 mètres d'altitude et avec des températures descendant aisément en dessous de moins vingt degrés. "J'ai retrouvé là-bas, avec un horizon légérement différent et plus haut que la banquise, le même paysage que celui du Grand Nord", se souvient-il. "A moins 24° et même moins 30°, avec le vent, il est impossible et hors de question d'improviser. Les caméras doivent être protégées, sinon tout s'arrête. Tout doit être pensé en amont. C'est la même chose pour la sécurité de l'équipe, car on n'embarque pas autant de monde et dans de telles conditions sans prendre toutes les précautions possibles, même si on s'est fait prendre dans une tempête de neige. Pour tenir douze heures avec moins 24 degrés, il n'y a pas de miracle, il faut être équipé, habillé comme un cosmonaute, avec des couches et des sous-couches de vêtements. A certains moments, vous ne pouvez pas non plus rester en plein vent car si vous ne faites pas attention, les oreilles peuvent 'casser'."

Seules quelques séquences mettant en scène des animaux (moins du quart de l'ensemble) ont nécessité l'utilisation du numérique. Pour le reste, c'est le dresseur animalier Pierre Cadéac (Le peuple migrateur, Le hussard sur le toit, L'enfant-lion…) qui a fait travailler les "lièvres" (en réalité, des lapins de garenne) et tout le bestiaire (un aigle, un ours, un cerf, un corbeau…) du Lapin de Vatanen. Une aventure qui s'est bien finie pour tout le monde, puisque depuis la fin du tournage, les lapins connaissent une retraite paisible en France et en Belgique.
 
MpM
 
 
 
 

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