Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


  

Production : Impéria Films, Bac Films, Daigoro Films
Distribution : Bac Films
Réalisation : Julien Seri
Scénario : Sylvie Verheyde
Montage : Virginie Bruant
Photo : Michel Taburiaux
Décors : Hervé Gallet
Son : Bruno Charier
Musique : Christian Henson
Costumes : Gigi Lepage
Maquillage : Mabi Anzalone
Durée : 98 mn
 

Clovis Cornillac : Angelo
Francis Renaud : Marcus
Karole Rocher : Virginie
Caroline Proust : Léa/Elodie
Tony Mpoudja : Moise
Olivier Marchal : De Boers
Jérôme Le Banner : Elias
 

Site officiel
 
 
Scorpion


France / 2007

14.02.2007
 

Cédric Jimenez, producteur sur le film, explique la genèse du projet: "Je m’intéresse depuis longtemps au free fight, j’avais envie de développer un film qui parlerait aussi de combat au sens général du terme. On a tous un combat à mener, quel que soit notre niveau social. Je trouvais que l'idée était fédératrice, intemporelle et universelle. J'avais le sujet, le personnage principal, j'en ai écrit six pages, l'histoire était à peu près là, et Sylvie Verheyde m'a proposé d'écrire le scénario. Elle est partie au Mali et elle en est revenue avec un traitement de trente pages. C'était vraiment bien, beaucoup mieux que ce que j'avais envisagé : c'était beaucoup plus basé sur les émotions, moins sur les combats. Je l'ai proposé aux gens de Studio Canal, qui ont immédiatement adhéré au projet, on a commencé le développement mais ça n'a pas abouti tout de suite. Julien Seri a repris le projet, on a retravaillé le scénario ensemble et il a rajouté des scènes de combat afin de tenir la promesse principale de Scorpion qui est d'être le premier film au monde à traiter du sport de combat ultime qu'est le free fight. C'est comme ça qu'on a trouvé l'équilibre entre les scènes de combat et les scènes d'émotion, un équilibre fragile qui fait toute l'originalité du film."





Le réalisateur continu : "Quand Cédric Jimenez a relancé le projet Scorpion, il l'a proposé à plusieurs réalisateurs, dont Chris Nahon, qui est un des amis de mes amis. Chris m’a dit : "C'est un film pour toi, tu devrais appeler le producteur pour le rencontrer." J'ai appelé Cédric, on a dîné ensemble et je suis reparti avec le scénario. A deux heures du matin, j'avais fini de le lire et j'appelais Cédric pour lui dire que je voulais absolument faire le film. J'aurais pu écrire chaque ligne du scénario. Ca ressemblait énormément à mes courts métrages, ça en était perturbant de voir que quelqu'un d'autre avait écrit quelque chose d'aussi proche de moi. C'était comme un miroir. Ça m'a bouleversé."

Clovis Cornillac, sur la préparation de ce personnage très physique: "J’ai principalement fait du cardio-training, pour tenir le coup sur la longueur, du footing, des abdos et du combat. J’ai commencé environ dix mois avant le tournage du Scorpion, avec un coach, Abdelkader Dahou, qui me suivait partout. C'est la seule condition que j'avais posée pour faire le film. J'avais un planning surchargé, je n'avais pas le temps d'aller dans une salle, il fallait quelqu'un qui soit présent et disponible à toute heure. Abdelkader m'entraînait quatre heures par jour où que je sois, quoique je fasse, six jours sur sept. Le dimanche, je le réservais à ma famille. Il m'a suivi sur le tournage des Brigades du Tigre, de Poltergay

L’acteur témoigne de sa rencontre avec Jérôme Le Banner : "Je le connaissais déjà pour l'avoir vu combattre. J'étais allé le voir à Bercy dans un combat qui a duré 30 secondes. Il a mis K.O. d'un coup de pied un mec de deux mètres qui faisait 100 kilos, ça m'avait scotché. Je l'avais appelé pour le féliciter. Quand on a commencé à répéter ensemble, il avait plus peur que moi, il avait peur de me faire mal et puis il n'avait jamais fait de cinéma, il avait une angoisse par rapport à ça. Je lui ai dit que je n'étais pas chiant, que je n'étais pas là pour lui faire des reproches ni pour me plaindre. On a très vite accroché. Contrairement à l'image qu'il donne, pour se protéger j'imagine, il a une connaissance de l'être humain incroyable ! Il te décode tout de suite."
Au départ, c'est le rappeur Joey Starr qui devait incarner le personnage d'Angelo. "Il devait tenir le rôle principal", explique Jérôme Le Banner, "et comme on est amis, il a immédiatement pensé à moi pour jouer le champion de free fight dans le film. J'ai accepté parce que Joey me l'a demandé, que je m'en sentais capable et que c'était une nouvelle expérience que j'avais envie de tenter. Quand Joey s'est retiré du projet et que Cédric Jimenez, le producteur, est revenu vers moi deux ans plus tard avec un nouveau casting et un nouveau réalisateur, j'ai demandé à Joey s'il était d'accord, par respect. C'était la condition sine qua non pour que je le fasse : qu'il me donne le feu vert. Il m'a dit : "Vas-y, fais-le", donc j'ai dit oui à Cédric."

Pour les scènes de combat, Julien Seri (
Yamakazi) souhaitait utiliser quatre caméras, or il n'en disposait que de deux et n'avait pas les moyens d'en louer d'autres. "Alors on s'est dit que comme il était question de combats diffusés sur Internet dans le film, il suffisait de prendre deux DV, confie le réalisateur. En plus, ça donnait un autre grain à l'image, un autre regard et ça nous permettait de filmer dans des endroits compliqués. Ce sont les seules scènes un peu storyboardées, sinon je n'avais aucun découpage. J'aime bien me laisser guider par les acteurs. Comme je cadre, je suis très réactif. Je filme à l'instinct, j'essaie de ne pas intellectualiser ma mise en scène, j'essaie de chercher la vérité, ma vérité. Je sais quand même où je vais, c'est de l'improvisation réfléchie, disons. En plus, on tournait en HD, parce que les caméras coûtaient moins cher, et je n'avais jamais utilisé de HD avant. On a dû s'adapter. Ce qui ne m'a pas empêché de faire entre trente et cinquante plans par jour. La plus grosse journée, on a fait cent deux plans totalement improvisés au niveau du cadrage."
 
ninteen
 
 
 
 

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