Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


  

Production : Pan-Européenne Production, Amanda Films, CRE-Accion Films, Poetiche Cinematografiche, France 3 Cinema
Distribution : Pan-Européenne
Réalisation : Manuel Poirier
Scénario : Manuel Poirier
Montage : Joël Jacovella
Photo : Christophe Beaucarne
Son : Jean-Paul Bernard
Musique : Bernardo Sandoval
Durée : 101 mn
 

Sergi Lopez : Victor
Kevin Miranda : Félix
Lucy Harrison : Roselyne
Mélodie Marcq : Myriam
 

Site Officiel
 
 
Chemins de traverse


France / 2003

10.03.04
 

Dans le roman d’Ignacio Martinez de Pison, "Carreteras Secundarias", sorti en 1996, l’histoire, dont le film est adapté, se tenait dans le sud de l’Espagne, il y a une trentaine d’année à la fin du Franquisme. S’il avait voulu en faire une adaptation fidèle, Manuel Poirier avoue que son film aurait été long de cinq à six heures ; l’amour, l’errance et la perdition restant des thèmes chers au réalisateur et récurrents dans sa filmographie. Poirier n’a donc fait que s’inspirer du roman original, modernisant l’intrigue et la déplaçant en Bretagne.






Orphelin de père à l’âge de 16 ans et lui-même père de famille, le cinéaste a trouvé dans cette histoire une part de sa propre expérience ; ce qui pour lui a constitué un véritable moteur. "Les deux personnages du film sont extrêmement proches de moi et me renvoient à ma vie, à ce qu’elle a été, à ce qu’elle est aujourd’hui", nous confie-t-il. "Je ne dévoile rien de ma vie privée dans ce film, il est très pudique. Mais j’y ai mis toute mon intimité, les émotions que je porte en moi, mon rapport à la vie, à l’amour, et ça fait des tempêtes". Même sentiment d’implication pour Sergi Lopez, fort de son personnage, si différent des précédents et exigeant un véritable travail émotionnel. Le comédien se souvient : "C’est fou mais dès la première semaine de tournage, j’ai senti qu’il se passait quelque chose de fort. Je l’ai dit à Manuel et il m’a répondu : ‘ Oui, Oui. J’aimerais que le film soit déjà fini ’. Il sentait tellement qu’il touchait quelque chose qu’il avait peur de perdre. Chemins de traverse est un film important dans ma vie, peut-être le plus important que j’ai fait jusqu’à maintenant. Cela m’a renvoyé plein de choses sur moi-même".


Acteur fétiche du réalisateur, Sergi Lopez travaille ici pour la sixième fois, derrière la caméra de Manuel Poirier. Dès 1992, Poirier dirigeait Lopez dans La petite amie d’Antonio. Allaient suivre A la campagne (1995), le très plébiscité Western (1997), Te chiero (2001) et Les femmes… ou les enfants d’abord (2002). Une longue complicité qui a permis de façonner l’image que renvoie le personnage de Sergi Lopez tout au long du film : un homme à la fois hypersensible et distancé.


Première expérience grand écran, en revanche, pour Kévin Miranda, ce jeune comédien qui tient ici le rôle de Félix et n’avait plus joué depuis ses 11 ans. Sans oublié Lucy Harrisson : Manuel Poirier l’a repérée aux Folies Bergères où elle chantait Edith Piaf. Son physique et sa personnalité correspondaient littéralement au personnage de Roselyne. Quant aux chansons de Piaf, puisqu’elles sont liées à l’enfance et à l’adolescence de Manuel Poirier et puisque, selon ses confidences, "le film ne parle que d’amour, leur présence est bien naturelle. De "Milord" à "Mon manège à moi ", en passant par "A quoi ça sert l’amour ", quoi de plus évocateur !
 
Sabrina
 
 
 
 

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