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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Fox Searchlight, Hell's Kitchen
Distribution : UFD
Réalisation : Jim Sheridan
Scénario : Jim Sheridan, Naomi Sheridan, Kirsten Sheridan
Montage : Naomi Geraghty
Photo : Declan Quinn
Décors : Mark Geraghty
Musique : Gavin Friday, Maurice Seezer
Costumes : Eimer Ni Mhaoldomhnaigh
Durée : 106 mn
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Paddy Considine : Johnny
Samantha Morton : Sarah
Sarah Bolger : Christy
Emma Bokger : Ariel
Djimon Hounsou : Mateo
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In America
Irlande / 2003
25.02.04
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Habituellement, Jim Sheridan nous livre une vision énergique et violente de son pays natal, la verte Irlande, à gauche de l'Angleterre sur la carte. Son nouveau film, In America, est beaucoup plus à l'Ouest, et étrangement moins dur. 15 ans après My Left foot, cet habitué des récompenses, ce producteur judicieux (Agnès Browne, Bloody Sunday) se penche sur sa propre vie. Avant d'arriver à New York, il assurait la direction artistique du Projects Art Centre de Dublin, son principal centre de création théâtrale. De 82 à 87, il dirigera l'Irish Arts Center de la Grosse Pomme. Autrement dit, il y a eu une (longue) vie avant le cinéma pour ce directeur d'acteurs. In America est boulversant parce qu'il est aussi, en partie, autobiographique. Lui-même a débarqué en pleine canicule, en 1981, en compagnie de sa femme et de ses deux filles (qui sont par ailleurs co-scénaristes du film). Dans la "vraie vie", c'est en fait son frère, Frankie, qu'il perd d'une tumeur cérébrale. Ici, Frankie est le petit frère disparu à cause d'une leucémie. Pour le reste, nombre de faits dans le film ont été inspirés d'événements réels. Jusqu'à la naissance du prématuré et la séquence de la fête foraine.
Outre la tension évidente d'avoir fait ressurgir ces souvenirs, le tournage des extérieurs a eu lieu dans des conditions particulières, juste après le 11 septembre 2001, en plein New York. Il sera présenté en septembre 2002 au festival de Toronto avant de se laisser montrer à Sundance en janvier et de sortir, enfin, fin novembre 2003, à temps pour les Oscars. Il obtient trois nominations : actrice, second rôle masculin et scénario original. Le film, déjà rentabilisé dans les seules salles américaines (12 millions de $ au B.O.), ne visait pas les scores stratosphériques d'E.T., invité vedette.
Beau et mérité parcours pour cette production indépendante. Introspection familiale, incarnée par un quintet original. Samantha Morton a voyagé chez Woody Allen, Steven Spielberg, Amos Gitaï et quelques pubs pour une marque de luxe. Paddy Considine a été révélé chez Winterbottom il y a peu de temps. Pour Emma Bolger c'est une première fois, tandis que sa soeur ainée, Sarah a déjà quelques expériences britanniques derrière elle. On finira par Djimon Hounsou. Héros d'Amistad (Spielberg), gladiateur parmi les gladiateurs (Scott), second couteau pour le second Lara Craft, ex star des défilés Thierry Mugler, ex danseur des clips de David Fincher, le voici nommé à l'Oscar. Un American Dream à lui tout seul.
vincy
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