Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


  

Production : Cinerenta, Cinebeta, American Zoetrope
Réalisation : Victor Salva
Scénario : Victor Salva
Montage : Ed Marx
Photo : Don E. Fauntleroy
Décors : Steven Legler
Musique : Bennet Salvay
Costumes : Emae Villalobos
Durée : 91 mn
 

Gina Philips : Trish Jenner
Justin Long : Darry Jenner
Jonathan Breck : la créature
Eileen Brennan : la dame aux chats
 

site officiel américain
 
 
Jeepers Creepers


USA / 2001

03.07.02
 

A l'origine, Jeepers Creepers faisait partie d'un blow de huit films produits par la compagnie de Francis Ford Coppola, la fameuse American Zoetrope, aujourd'hui en pleine perte de vitesse.





Permettons-nous cet à-parté : le nom de la Zoetrope (inspiré du vieil appareil d'enregistrement cinématographique qu'on lui a offert) apparaît pour la première fois dans l'esprit mégalo de Coppola et au générique de ses Gens de la pluie, en 1969. Le jeune loup et un autre barbu du nom de George Lucas, son protégé, rêvent depuis longtemps de rivaliser avec les majors et, pour l'heure, la Zoetrope a plutôt allure de concept, d'un nom porte-bonheur. Ils fondent dès lors leur petite compagnie à San Francisco, snobant Hollywood et son système laborieux de production. " Big mistake " : ils vont chercher des billes chez Warner Bros qui les retire quasi aussitôt suite à l'échec du premier film de Lucas, THX 1138, et - big mistake II, bien fait ! - du peu d'avenir qu'ils promettent au second… American Graffiti ! Surtout que Coppola, du coup, ne les a pas attendu pour aller tourner ses deux Parrain chez Paramount. Chacun s'en mord les doigts, car Coppola a tout de même réussi, comme toujours (mais comment fait-il ?) à perdre beaucoup d'argent dans l'affaire. Il faudra dès lors attendre 1980 et la mise en vente à Los Angeles des studios Hollywood General et la Goldwyn pour que Coppola les rachète et créé le sien. En 1982 il y tourne son très conceptuel et avant-gardiste Coup de cœur et la catastrophe économique qui s'en est suivi fait désormais partie des pages de l'histoire hollywoodienne. Depuis, la Zoetrope ne s'en est jamais véritablement remise et offre avant tout ses services aux autres (allez donc jeter un œil sur www.zoetrope.com , vous me comprendrez). On cerne désormais un peu mieux l'idée opportuniste typiquement " coppolienne " de vendre du pinard, rallonger Apocalypse Now, offrir à de " jeunes " cinéastes huit petits budgets et d'inciter les distributions internationales à acheter le tout… ou rien. S'est encore planté, le gars ! Car pour l'heure, c'est Jeepers Creepers qui est sorti du lot. Il faut bien vendre tôt ou tard, quitte à ce que Beaujolais nouveau soit vinaigré. Et bien malin qui dira quand sortiront en France No Such Thing de Hal Hartley (tout de même !), re visitation de La belle et la bête dont les premières images font redouter le pire, Pumpkin d'Anthony Abrams avec Christina Ricci, voire même C.Q. de son fils Roman, pourtant présenté à Cannes l'année dernière dans la section Caméra d'Or avec Elodie Bouchez et Gérard Depardieu. Il sauvera peut-être l'honneur avec Assassination Tango, second film de Robert Duvall après le talentueux Le prédicateur, mais on attend toujours… Ne jetons pas pour autant l'éponge à Francis. Car en bon découvreur de talents, il remarque dès sa sortie d'université Victor Silva qui, à 12 ans, réalisait son premier court-métrage, Something in the Basement. Coppola devient rapidement son mécène et lui finance Clownhouse, un suspense en huit-clos avec des clowns dingos qui harcèlent des gosses et qui se retrouve au fameux Festival du Film Indépendant de Robert Redford à Sundance. Suivent Bad Company mais surtout Powder, jolie fable fantastique où un jeune albinos au Q.I proche de 200 provoque la curiosité de Jeff Goldblum. Reste que Victor Silva, fan de petites culottes et de pipi-caca, est plus connu aux Etats-Unis pour ses apparitions dans les chroniques de mœurs du F.B.I que pour sa filmographie et il serait temps que la tendance s'inverse !

Au casting, à part les très certainement sous-payés Gina Philips (Telling you ) et Justin Long (Galaxy Quest) , les plus cinéphiles d'entre nous s'amuseront à reconnaître Eileen Brennan, nominée à l'Oscar en 1981 pour son rôle de sergent " femelle qui en a " dans La Bidasse de Howard Zieff. Quant à l'avenir de Coppola et de la Zeotrope… Disons juste qu'ils ont de la bouteille en espérant que ce ne soit pas en vain.
Enfin la chanson "Jeepers Creepers" (assez importante dans l'histoire) est un vieux tube de Johnny Merver, dont Louis Mastrong a fait une version. Le titre signifie plus ou moins en français "Oh la! la!"(ben oui! C'est la nouvelle traduction française, pardon belge et ce-n'est-pas-une-connerie)
 
arnaud
 
 
 
 

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