Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


  

Production : Loma Nasha, Scion films, Le Studio Canal, Futur Film, IMG productions, France 3 Cinema
Distribution : Mars distribution
Réalisation : Antoine de Caunes
Scénario : René Manzor, d'après une idée originale de: Pierre Kubel
Montage : Joele Van Effenterre
Photo : Pierre Aim
Décors : Patrick Durand
Son : Dominique Levert
Musique : Stephan Eicher
Costumes : Carine Sarfati
Durée : 120 mn
 

Philippe Torreton : Napoléon
Richard E. Grant : Hudson Lowe
Jay Roden : Basil Heathcote
Elsa Zylberstein : Albine de Montholon
Roschdy Zem : Maréchal Bertrand
Bruno Putzulu : Cipriani
Stéphane Freiss : Général Montholon
 

 
 
Monsieur N.


France / 2003

12.02.03
 

Le point de départ de Monsieur N. est le fruit de la réunion de deux éléments : l'obsession de Pierre Kubel, (le co- producteur), pour Napoléon et la volonté de Kubel, partagée avec celle de Marie-Castille Mention-Schaar (la co-productrice) de produire un film.




L'idée centrale et motrice du film repose sur un paradoxe : accepter de mourir pour vivre. C'est ce que doit faire Napoléon à Sainte-Hélène : organiser sa propre mort. Kubel et Mention-Schaar ne voulaient pas faire un film historique classique, mais plutôt ouvrir l'Histoire, suggérer que, peut-être, d'autres choses se sont passées que celles que l'on connaît déjà. Il y a en effet de nombreux points non élucidés qui entourent la mort de l'empereur dont celle de la substitution des corps "qui nous semblait plus cinématographique que celle de l'évasion déjà pratiquée par l'empereur à l'île d'Elbe", explique Pierre Kubel. Une énigme policière a été construite autour d'une énigme historique. A ce sujet, René Manzor, le scénariste confie avoir laissé libre court à son imagination pour répondre aux questions auxquelles l'Histoire ne répondait pas. Et notamment l'interrogation que posait Pierre Kubel : que s'est-il vraiment passé à Sainte-Hélène ?

"J'ai trouvé le scénario de René Manzor magnifique et mystérieux", explique Antoine de Caunes. Le sujet est : Napoléon à Sainte-Hélène, avec l'idée que ce qui est montré n'est pas forcément la réalité. "Ce scénario m'offrait donc la possibilité de réaliser une histoire qui est le souvenir d'une réalité". C'est un film qui tourne autour du mystère des dernières années de Bonaparte. Philippe Torreton et Antoine de Caunes étaient d'accord pour filmer un Napoléon qui ne cherche pas à être sympathique. C'est un souverain qui, même déchu, se considère toujours comme empereur. Napoléon qui, sans Sainte-Hélène, ne serait qu'un aventurier mégalomane, vit à la fois dans la mélancolie de sa gloire passée et en même temps écrit son mythe. Philippe Torreton, de par son expérience théâtrale, possède cette puissance dramatique extravagante. "Pour nous, il était important que l'acteur vienne après le rôle, c'est Napoléon qu'on doit voir à l'écran", explique Antoine de Caunes.
En outre, Le fait que l'histoire soit racontée non pas par un fidèle de l'empereur, comme c'est le cas dans les Mémoires, mais par l'ennemi est très intéressant. Ainsi, est né Basile Heathcote, 20 ans, officier d'ordonnance attaché à Longwood. Lorsque le film commence, il sort de l'école militaire. Sainte-Hélène est sa première affectation. Heatchcote est le seul personnage fictif de l'histoire, bien que sa fonction ait réellement existé. Toutes les questions sans réponse de l'histoire, toutes les contradictions de la vérité admise sont là. "Seules les réponses que nous apportons sont romanesques", précise René Manzor, le scénariste. Peut-on parler d'un thriller ou d'un polar ? René Manzor préfère qualifier le film de polar, car c'est un genre de tradition française. Mais le mot qui correspond le mieux à Monsieur N. est " mystère " : rien n'est prouvé et tout pourrait être réel.
Il faut en outre préciser que les gens de la Légion d'Honneur ont lu le scénario, mais aussi Jean Tulard, (historien et spécialiste de Napoléon).
Monsieur N. figurera en sélection officielle de l'édition 2003 du Festival de Berlin.

De très belle facture, les costumes du film créés par Carine Sarfati bénéficieront d'une exposition aux Galeries Lafayette en parallèle à la sortie du film. Carine Sarfati a eu maintes fois l'occasion d'exprimer sont talent dans diverses reconstitutions historiques, Valmont, plus récemment Vidocq, mais aussi plusieurs productions liées à l'univers de Mylène Farmer.
 
sandra
 
 
 
 

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