Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


  

Production : Interscope communications, Lakeshore Entertainment, Paramount, Touchstone
Distribution : GBVI
Réalisation : Garry Marshall
Scénario : Josann McGibbon, Sara Parriott
Montage : Bruce Green
Photo : Stuart Dryburgh
Décors : Stephanie Carroll
Musique : James Newton Howard
Costumes : Albert Wolsky
Directeur artistique : W. Steven Graham
Durée : 116 mn
 

Julia Roberts : Maggie Carpenter
Richard Gere : Ike Graham
Joan Cusack : Peggy Flemming
Hector Elizondo : Fisher
Rita Wilson : Ellie Graham
Paul Dooley : Walter Carpenter
Donal Logue : Prêtre Brian
Yul Vasquez : Dead Head Gill
Sela Ward : la jolie femme au bar
 

 
 
Runaway Bride (Just Married)


USA / 1999

08.12.99
 

La production commence le 19 octobre 98. Julia vient de finir Notting Hill, quartier historique de Londres. Elle voyage vers Berlin, Maryland, ville historique créée en 1677. Ces décors réels permettront d'accéler le tournage, en évitant de construire une ville artificielle (long et cher).




Le tout finira le 26 janvier 99. Il a été envisagé de nombreuses dates de sortie, aux USA comme en France pour le film, en fonction de l'avancement du montage. Un des enjeux du film était de ne pas être ennuyeux avec 5 mariages à répétition (3 en flash back, un au début, un à la fin). 5 mariages grandeur nature, format panoramique. 5 mariages distincts, aux styles propres à chacun. En gros une compilation des mariages du momemnt: du plus rose-bonbon avec les fleurs et les enfants aux plus déglingué et décalé en passant apr le mode Hawaiien.
Le délire atteint le summum avec la façon dont Julia doit s'enfuir de ses mariages : à cheval, en moto... les robes devaient être prévues en fonction (et les gazettes concernées se régaleront).

Tourné dans le verdoyant Maryland, notamment à Baltimore (ville fétiche de John Waters et Barry Levinson), Runaway Bride ressemble à une recette toute faite. On prend les mêmes et on recommence. C'est d'autant plus patent que le film à l'origine s'appelait Pretty Bride. Ca ne vous rappelle rien?
L'équipe de Pretty Woman (les deux stars et le réalisateur) ont donc remis le couvert. Les agents des deux stars recherchaient le projet qui réunirait de nouveau le duo gagnant de Pretty Woman. Le méga hit avait relancé la carrière de Richard Gere, désormais playboy poivre et sel, et propuslé la jolie Julia au firmament des stars. Depuis Gere est devenu l'ambassadeur du Dalai Lama et Roberts est rentré dans le club des plus gros cachets d'Hollywood : elle est l'actrice la mieux payée, à juste titre, avec 6 films (plus certainement celui-ci) au dessus de 100 millions de $, dont le récent Notting Hil. Runaway lui a rapporté 17 millions de $ (un record pour une actrice), et elle vaut désormais 20 millions et + (le prochain Soderbergh). La pute a dépassé le milliardaire. Et après s'être fait piqué son meilleur ami dans un mariage avec la blondasse Cameron Diaz, elle se paye 5 cérémonies.

Le seul problème résidera à "vendre" la seconde comédie romantique estivale de Julia Roberts au public US. Faut éviter que la recette devienne indigeste. Atout majeur: la chimie entre les deux acteurs est excellente, même si les histoires de contrats, de gros sous, les sous entendus marketing l'ont emporté sur les choix cinéphiliques. Les critiques sont plutôt bonnes. Et le mois d'août s'annonce gore, ce qui fera une heureuse compensation pour le public.
Runaway Bride n'est donc pas la suite de PW. Rien à voir avec ce film qui a tout à voir avec son prédecesseur. De la comédie américaine typique, à base de dialogues percutants, de grands sourires de stars, de clins d'oeils scabreux et d'une morale existentielle d'époque.
Gere a été le premier à lire le script et à l'aimer. Roberts, ayant conscience de l'intérêt de Richard, donne son accord de principe sur l'histoire. Les deux font alors prévenir le réalisateur qu'ils ont trouvé le scénario idéal. Le trio était logiquement reformé, et deux studios rentraient dans la production. Garry Marshall n'eut qu'une réaction : "Vous êtes fou de vouloir tourner en hiver sur la Côte Est!" Tant que le film sera prêt pour l'été....

Julia : "Quand j'ai reçu la première fois le script, avec une note de Richard comme quoi il l'aimait, j'étais suffisamment intriguée pour le lire jusqu'au bout, tard dans la nuit. Je l'ai trouvé charmant, amusant..."

Richard : "Le premier coup de fil que nous avons voulu faire, avec Julia, fut pour Garry Marshall. Nous avions eu une tellement belle expérience avec lui sur Pretty Woman, et nous savions que nous serions en totale confiance entre ses mains."

Julia : "J'étais sceptique, évidemment. Tout allait trop bien: le bon scénario, la bonne équipe, le planning qui convenait...c'était trop beau pour être vrai."

Garry : "Julia et Richard n'ont pas travaillé ensemble depuis presque 10 ans, mais la chimie opère encore, et ce dès les premiers jours. C'est quelque chose de magique. Ils ont tous les deux mûris en tant que comédiens, et ils ont une sorte de qualité à la Hepburn/Tracy. Même si, vue la comédie, c'est plus du style Laurel et Hardy. Ils ne s'entendent pas du tout au début du film: c'est un feu d'artifice d'arguments, de vannes, une dynamique que le spectateur aime voir. Avec pleine de charme."

Julia : "Mon personnage est normal, avec un zest d'anormalité. C'est une provinciale, qui pour différentes raisons, à cause des années, a dévellopé une psychose inconsciente."

Garry : "Julia devait être en grande forme pour ce film, pusique nous avions décidé d'en faire une athlète (elle fait du kickboxing dans sa boutique, ndlr). On la voit boxer, sauter, courir en robe de mariée."

Richard : "Ike, mon personnage, a tendance d'être un peu dur avec les femmes dans ses éditos. C'est un homme divorcé, u'on accuse d'être amer, alors qu'il a des raisons pour l'être. Quand il entend l'histoire de Maggie, il se retrouve parfaitement dans son opinion mysogine sur les femmes. Pour lui, c'est l'histoire parfaite. il écrit donc une diatribe pleine d'esprit sur elle; il peut enfin exprimer son venin , ce qu'il ressent, à propos de beaucoup de choses."

Julia : "Au début du film, avec toutes ses qualités un peu spé, Maggie n'a personne pour la défendre. Pas meême elle. A la fin du film, c'est ce qu'elle trouve: une capacité de dire ce qu'elle ressent, quand elle le sent, sans avoir à se censurer ou s'inquiéter sur des choses qui n'ont rien à voir avec les relations humaines. Je pense qu'elle apprend que la meilleure chose à faire est d'être honnête."

Garry : "Le film fait rire, aussi bien avec les dialogues qu'avec les situations. Et surtout il y a énormément de romantisme. Le message est simple: chacun mérite d'être aimé pour l'unique personne qu'il ou elle est."
 
vincy
 
 
 
 

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