Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


  

Production : Sweetland films
Distribution : Pyramide
Réalisation : Woody Allen
Scénario : Woody Allen
Montage : Alisa Lepselter
Photo : Zhao Fei
Décors : Jessica Lanier
Costumes : Suzanne McCabe
Directeur artistique : Tom Warren
Durée : 95 mn
 

Woody Allen : Ray Winkler
Tracey Ullman : Frances Winkler
Hugh Grant : David Grant
Elaine May : May Sloan
Michael Rapaport : Denny Doyle
Jon Lovitz : Benny Borkowshi
Tony Darrow : Tommy Beal
 

 
 
Small Time Crooks (Escrocs mais pas trop)


USA / 2000

06.12.00
 

On retrouve avec joie Woody Allen en scénariste, interprète et réalisateur de ce film bondissant et avec un casting relativement modeste.




Distribué aux USA et en mai par DreamWorks, pour la première collaboration avec le cinéaste new yorkais, le studio de Spielberg a misé sur une contre-programmation estivale. La comédie a touché au but pousique jamais un Allen n'avait récolté autant de dollars (17 millions et quelques).
Jusqu'à présent ses films étaient en salles en hiver, pour les Oscars, diffusés dans peu de salles, par des circuits indépendants comme Miramax ou New Line. Même changement en France, pays fétichiste du cinéma de Woody, où en lieu et place de la sortie de janvier (par Bac Films le plus souvent), on y a droit avant les fêtes (ce sera un régal facile à digérer) grâce à Pyramide.
Heureusement Allen n'a pas changé son équipe. Il est toujours entouré de sa productrice Jean Doumanian, du chef déco Santo Loquasto et de son chef op d'Accords et Désaccords, le chinois Zhao Fei.
Il fallait toute l'imagination de cette équipe artistique pour transposer les aspects les plus cocasses de ce "gloire et déclin au pays des loosers". Bien sûr un film d'Allen ne serait rien sans le casting. Les acteurs s'y sentent bien, et prennent souvent des cachets moins élevés pour tourner avec lui, parce qu'il sait exactement qui prendre pour tel rôle. En fait, il choisit l'acteur qui correspond au rôle, ce qui évite les auditions. Il retrouve ainsi certains de ses compères comme Tracey Ullman (vue dans Coups de feu sur Broadway), Tony Darrow (Coups de feu sur Broadway, Accords et désaccords), Michael Rapaport (vu dans Mighty Aphrodite)...
Les quelques nouveaux ne sont pas des moindres : Hugh Grant, big star depuis 4 mariages et un enterrement et fidèle à son rôle de gaffeur séduisant, ainsi qu'Elaine May. La comédienne a peu tourné. C'est plutôt la scénariste et réalisatrice que l'on connaît à travers des flops (Ishtar) et des réussites (Le ciel peut attendre, le remake de La Cage aux folles, Primary Colors).
Tracey Ullman est évidemment au centre du film. Si on la voit peu à l'écran (Jumpin' Jack Flash, mais aussi des films de Mel Brooks, James Brooks, Lawrence Kasdan, Robert Altman...), elle est surtout connue et archi primée (7 Emmy Awards!!!!) pour ses prestations dans Ally McBeal, "The Tracey Ullman Show" ou encore "Tracey takes On". Chanteuse (disques d'or, 4 hits), elle a récemment été la "Mégère Apprivoisée" de Morgan Freeman sur la scène à New York.
On mentionnera enfin la musique, composante essentielle de tout opus allennien. De Strauss à Rachmaninoff, de Lester Lanin à "Tequila", le cocktail est explosif et varié. Il n'y a pas de raison que Escroc mais pas trop fasse un succès mais pas trop.
 
vincy
 
 
 
 

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