Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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What a Girl Wants (Ce dont rêvent les filles)


USA / 2003

23.07.03
 



LONDON CALLING





" Pas d’embrassade. Je suis Britannique. L’affection est réservée aux chiens et aux chevaux"

Voici un ersatz de Princesse Malgré elle mixé à une sorte de Notting Hill. Ou l’énième version de l’Américaine qui découvre la vie en Europe. L’avantage de Londres pour un film hollywoodien, outre qu’on y parle à peu près même la langue, c’est bien sûr le contraste entre l’Amérique "cool" et l’Angleterre "traditionaliste". Cela provoque, à travers d’innombrables films du genre, un contraste qui, ici, n’est jamais comique.
Nous sommes dans un conte de fée pour lolitas et midinettes. La fille recherche le père, tel est le socle freudien du scénario, qui nous le démontre assez lourdement. Le générique toc et le début affligeant nous faisaient craindre le pire. Un papillon de synthèse survolant une maquette de New York ; les séquences s’enchaînent mal tellement elles sont creuses. Jusqu’au London Calling des Clash, inusable thème pop-punk pour nous dire : "Bienvenue à Londres !".
Stop ! N’en jetez plus. Les clichés s’amoncellent. Le script semble avoir été écrit par une collégienne s’essayant au roman à l’eau de rose. Chaque événement survient avec facilité, sans aucun sens des réalités. Tout respire le factice, l’artifice. L’héroïne rencontre son futur petit ami à peine arrivé à Londres, dans un endroit digne des sitcoms AB.
Rien ne nous sera épargné. Ni la surdose de musiques et de chansons, de scènes gratuites prouvant la futilité de l’adolescente et la vacuité du film. Superficiel et long comme une belle robe de soirée. Mais pas aussi beau. Car esthétiquement parlant, rien n’est inspiré. Même les dialogues sont repiqués (" Tu es designers, je suis vintage"). On atteint une grande intensité psychologique...
Heureusement Colin Firth se lâche, et nous libère. Il sauve le film, le rendant sensible, burlesque, mélodramatique, rebondissant. Le problème n’est pas que cela vise les pré-adolescentes. Le malaise c'est bien que ce genre de production leur serve de référence, de modèle, de bouillie visuelle pour leurs rêves. Espérons qu’elle rêve mieux que cela, justement !
 
vincy

 
 
 
 

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