Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Todas la azafatas van al cielo (Toutes les hôtesses de l'air vont au paradis)


/ 2002

02.04.03
 



MASQUES A OXYGENE





Certains fantasment sur les infirmières et leur blouse blanche, d'autres affirment leur préférence pour toutes sortes d'uniformes. Qui mieux qu'une hôtesse de l'air peut nous approcher (en pensée) du septième ciel? De cette symbolique, naît une histoire romantique et mélancolique autour de deux âmes perdues entre le ciel et la terre, entre le rêve et la réalité.
Cette histoire d'amour nous emmène jusqu'au bout du monde. Cette idée de "no man's land" extrême permet aux scénaristes de confronter les personnages à leurs problèmes, loin de la furie du quotidien. On l'a vu récemment dans Insomnia. Ici, le décor d'Ushuaia facilite aussi la mise en abyme de la solitude, le vertige auto-destructeur des deux protagonistes, et la rencontre improbable entre un médecin et une hôtesse. Ces amants du cercle austral (en effet, le film pourrait être l'écho dans l'hémisphère sud des Amants du cercle polaire) nous invitent à une traversée comateuse, pour ne pas dire mort-vivante. Parfois ils s'égarent en plein "désert", mais l'instinct les pousse aussi à se sauver mutuellement.
Il reste alors un sentiment partagé de passer à côté de sa vie. Ils se sentent décalés, isolés et cherchent un chemin introuvable vers un bonheur inaccessible. Burman a la subtilité d'apporter de la légèreté, d'assumer la beauté des paysages (et de son actrice) et de nous attacher à ces personnages si loins, si proches.
Il restera alors au spectateur la liberté d'interpréter les scènes d'un final surréaliste. Il n'est pas sûr que l'espoir l'emporte sur les faits. Cet "enterrement" de première classe conduit le film à s'envoler vers des sphères plus allégoriques, assez typiques du cinéma hispaniques. Malgré le pessimisme ambiant, et peut-être parce que le film ne peut s'empêcher de sauver son couple, le paradis glacial nous fait avaler quelques bouffées d'air pur.
 
vincy

 
 
 
 

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