Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Tosca


France / 2001

14.11.01
 



TRIANGLE ARTISTIQUE





De deux choses l'une : ou l'on aime Puccini et sa "Tosca" et l'adaptation de Benoît Jacquot est un régal, ou l'on a du mal avec le compositeur et là, mieux vaut abandonner, sous peine de vivre une expérience difficile. En effet, le réalisateur est resté très proche de l'opéra du musicien italien de la fin du XIX siècle. Il a su utiliser une mise en scène sobre et stylisée qu'on avait déjà pu trouver dans son adaptation théâtrale de "La Fausse Suivante" de Marivaux. La part belle est donnée à l'opéra et non pas au cinéma. Il faut dire que Tosca est propice au respect de la théâtralité : peu de personnages (trois plus quelques rares apparitions), peu de lieux (l'église, la salle à manger de Scrapia dans le palais et la terrasse de l'exécution), peu de mouvements (les trois actes sont des huis-clos dans lesquels les personnages s'affrontent). Contrairement à d'autres adaptations telles que Carmen, dont l'histoire, le mouvement et la fougue sollicitaient davantage un traitement cinématographique classique, Tosca se joue sur la note du drame intime. Benoît Jacquot a su parfaitement tirer partie de cet opéra en misant sur la tragédie (mise en exergue de l'amour, de la passion, et de la jalousie), sur l'intensité du jeu des chanteurs et sur la solennité des décors (scène épurée entourée d'un fond noir qui fait que toute notre attention se porte sur les personnages et sur le drame) et des costumes (le rouge profond de la robe de Tosca).

Autour de cette tragédie et de l'opéra mis en scène et filmé en couleur dans un format cinéma, Benoît Jacquot s'est amusé à insérer des images de l'enregistrement de la musique et des chants en vidéo et en noir & blanc. Par-là même, il souligne que, contrairement au Moïse et Aaron de Schönberg par Jean-Marie Straub et Danièle Huillet, les moments mis en scène sont en play-back. Ce procédé lui offre d'ailleurs l'occasion de s'amuser puisque par moments, les chanteurs superposent les textes parlés aux textes chantés préenregistrés.

Terminons en louant la performance des trois chanteurs, la soprano Angela Gheorghiu, le ténor Roberto Alagna et le baryton Ruggero Raimondi font preuve d'une intensité de jeu remarquable.
 
laurence

 
 
 
 

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