Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



Ailleurs
Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Effacer l'historique
Ema
Enorme
La daronne
Lux Æterna
Peninsula
Petit pays
Rocks
Tenet
Un pays qui se tient sage



J'ai perdu mon corps
Les misérables
The Irishman
Marriage Story
Les filles du Docteur March
L'extraordinaire voyage de Marona
1917
Jojo Rabbit
L'odyssée de Choum
La dernière vie de Simon
Notre-Dame du Nil
Uncut Gems
Un divan à Tunis
Le cas Richard Jewell
Dark Waters
La communion



Les deux papes
Les siffleurs
Les enfants du temps
Je ne rêve que de vous
La Llorana
Scandale
Bad Boys For Life
Cuban Network
La Voie de la justice
Les traducteurs
Revenir
Un jour si blanc
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
La fille au bracelet
Jinpa, un conte tibétain
L'appel de la forêt
Lettre à Franco
Wet Season
Judy
Lara Jenkins
En avant
De Gaulle






 (c) Ecran Noir 96 - 24


ARP  



Donnez votre avis...


Nombre de votes : 28

 
Le chien jaune de Mongolie (Die Höhle des gelben Hundes)


Allemagne / 2005

01.02.06
 



ANNEE DU CHIEN





"- Tout le monde décède, mais personne ne meurt."

Vastes étendues désertes, ciels qui mangent la terre, moutons et hommes qui semblent de petites taches de couleur sur l'herbe pâle… Byambasuren Davaa ne se contente pas d'aimer la Mongolie, elle sait la filmer et lui donner le premier rôle dans cette fiction quasi documentaire où êtres humains, animaux et éléments sont sur le même plan. Son film se comprend comme un tout, un hymne d'amour à l'égard de terres sévères, de coutumes ancestrales, d'hommes vivant en harmonie parfaite avec la nature.

Malheureusement, de cette force, la réalisatrice fait aussi une faiblesse. Trop envoûtée par ce pays, elle se laisse aller à une contemplation un peu passive, une admiration béate qu'elle échoue à transmettre. Ses personnages (une vraie famille de nomades) donnent l'impression de faire-valoir esthétiques dont on se moque un peu. Ils sont en permanence "en situation", comme pour illustrer un traité sur les modes de vie mongols, mais existent très peu pour eux-même. On assiste alors à de longues scènes ennuyeuses qui s'enchaînent sans consistance. Même l'intrigue est réduite à une gentille morale prévisible (ce chien rejeté par le père, évidemment, s'avérera utile).

Cela tient sans doute au genre mal défini qu'utilise Byambasuren Davaa : ni documentaire absolu, ni fiction assumée, mais une sorte d'entredeux qui consiste surtout à laisser tourner la caméra. Chaque scène est ainsi traitée de la même manière, dangeureusement étirée, sans rupture de ton ni évolution dramatique. Ce manque de rythme est révélateur de l'absence de regard critique que la réalisatrice pose sur son histoire. Dans un souci pédagogique, elle veut tout montrer en bloc, et laisse le spectateur se débrouiller avec ces images brutes.

Du coup, le film peine à trouver son chemin et malgré l'intérêt de son sujet, lasse. Restent des images magnifiques et quelques séquences édifiantes, mais, parfois, le pittoresque ne suffit pas.
 
MpM

 
 
 
 

haut