Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Petites confidences (à ma psy) (Prime)


USA / 2005

15.02.06
 



MERYL DANS TOUS SES ETATS





"- Son pénis est tellement beau que je lui ferais un bonnet."

Hommage à peine voilé à l'un des musts de Woody Allen, Annie Hall, du décor (un New York huppé) aux névroses (psychanalyse obsédante), sans oublier le résumé de l'histoire d'amour sous forme de montage en guise de final. Cette comédie "allenienne", mais sans Woody et ses fantasmes, n'a donc rien d'original. Le film ne dénote en rien des autres agapes romantiques manhattaniennes du genre (sitcoms TV inclues). Point de galère, juste du hype et la vie facile, colorée.
Mais les temps ont changé et désormais, concept du politiquement correct oblige, la culpabilité précède la transgression du tabou. Le psy est consulté avant même que l'acte soit réalisé. L'élan est freiné et la nature de chacun contrarié. Bien la peine que Rousseau ait existé! Les sentiments effraient tout le monde, et ces angoisses se monnaient en échange d'une oreille bienveillante. Les séquences de divan entre Streep et Thurman sont plutôt réussies, parfois hilarantes. Elles appliquent par a+b le précepte : faites ce que je dis et pas ce que je fais.
Mais le film délire davantage dans d'autres scènes, moins classiques. Dès qu'il sort du formatage freudo-hollywoodien, il est "bord cadre" et amusant, pour ne pas dire déjanté. Virant au loufoque, mais pas trop. Cela nous ferait presque regretter le film qu'il aurait pu être en se délestant de ses références ou des clichés imposés. Avec un découpage peu usuel, Prime pouvait prétendre à davantage qu'un divertissement rapidement oublié, mais néanmoins charmant.
Les comédiens y sont pour beaucoup. Uma en grande godiche séductrice, quasi quadra, divorcée et pas plus givrée que les autres, a la fébrilité allumeuse qu'il faut pour perturber une Meryl Streep, profondément burlesque. Cette dernière excelle dans le registre de la mère juive ("Il y a peu je ne savais pas que mon fils avait un pénis"). Evidemment il s'agit de cul mais on ne voit pas de chair. Film américain pas assez gonflé pour nous emballer complètement, il aurait fallut qu'il suive le précepte de ses héroïnes : bousculer sa vie c'est savoir qu'on vit.
(Mal)Heureusement, le film offre un twist final qui permet de ne pas verser dans la guimauve. Attristant (mais réaliste) sur les rapports humains actuels : "Tu aimes le sexe? N'achètes pas une Nintendo."
 
vincy

 
 
 
 

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