Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Scary Movie 4


USA / 2006

21.06.06
 



LOURD LAND





"- Pipi, vagin."

Un nouveau Scary Movie arrive, parmi ses nouvelles cibles: Saw, La guerre des mondes, Le village, The Grudge, et quelques autres.

Si on le compare aux autres films de la série, la recette n’a pas changé. On se retrouve toujours avec le même type de personnages (la jeune et jolie blonde naïve, mais un peu bébête, sa copine obsédée sexuelle et assez dynamique, le héros gaffeur, etc.) évoluant dans un environnement au style carrément vulgaire.
Et c’est tellement dommage, puisqu’en reprenant les manettes du troisième opus, Zucker avait réussi à faire passer la série vers un esprit différent, plus proche des Y a t-il un pilote dans l’avion? Ici, le monsieur se contente juste de revenir vers un humour gras plus voisin des deux premiers opus.

Du coup, l’humour est loin d’être subtil. Au choix, on se retrouve soit avec des gags visant sous la ceinture (ça copule, ça prend du viagra) soit avec des gags très scato (flatulence, nuage en forme de fesses). Types de plaisanterie qui visent donc plus particulièrement un public ado.
Mais ajouté à cela, il y a la prédominance du mouvement hip-hop, roi du film: on se retrouve ainsi avec tous les clichés gangsta rap à la mode (noirs avec des chaînes en métal, noirs avec des casquettes) et n'étant pas en phase avec ce mouvement, on se sent rejeté du film, mis de côté. Le public visé ne s'en retrouve qu'encore plus restreint.
Toujours sur le problème de la réception publique, une des scènes parodie le délire de Tom Cruise dans une émission télé. Mais cela risque d'être difficilement compréhensible pour les spectateurs français puisque ce gag vise plus particulièrement le public américain.

Autre gros défaut, la parodie a une place très réduite, et en fin de compte, on se retrouve toujours devant le même gag burlesque. C'est à dire: quelqu'un se fait frapper et tombe par terre. Là on a droit à tout: l'héroïne se prend une balle de base-ball en pleine poire, puis c'est la petite fille qui se prend une gamelle, et ainsi de suite. Pendant TOUT le film. C'est très rébarbatif, souvent gratuit, et nous aurons cette impression où l'on nous force à rire.
Mais au travers de ça, on fini par trouver quelques bons pastiches, et il étonnant de constater que lorsqu'ils sont drôles, il ne s'agit pas de parodies de films d'horreurs mais de pépites oscarisées (Brokeback Mountain, Million Dollar Baby). Ah oui, sinon, n’oublions pas un certaine « foutage » de gueule: où est le King Kong promis sur l'affiche du film?

Enfin, en tant que divertissement, le film comprend son lot de bonnes surprises, et on remarque qu’au final, on ne s’ennuie pas vraiment. On trouve même quelques gags plutôt drôles, dont un avec Leslie Nielsen (tout de même moins présent que dans le 3), pour un gag aujourd’hui devenu traditionnel: celui de l'homme nu dont certaines de ses parties se retrouvent cachées par différents objets. A la suite de ça, le film exploite bien "l'horreur" et la panique des gens dans la salle, de diverses nationalités: le japonais qui se fait hara-kiri, etc.

Il est aussi amusant de constater que dans son rôle de président, Leslie Nielsen est lui-même une sorte de parodie du président Georges Bush. On se retrouve alors avec cette scène, dans une classe primaire : "Monsieur l'Amérique est envahie par des extra-terrestres", "Laissez là finir l'histoire, je veux savoir ce qui arrive au canard". Scène qui fait écho à la réaction de Georges Bush suite à l'attentat du 11 septembre, dans une classe maternelle, et restant assis sans rien faire.

Pour résumer, la recette reste la même, et le film plaira donc à ceux qui ont aimé les précédents opus, comme il ne plaira toujours pas à ses détracteurs. Mais bon, le film donne plus envie de revoir La guerre des mondes qu’autre chose. Ah si! Ils passent La colline a des yeux à côté! Allez vite on s’en va!
 
ninteen

 
 
 
 

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