Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



Ailleurs
Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Effacer l'historique
Ema
Enorme
La daronne
Lux Æterna
Peninsula
Petit pays
Rocks
Tenet
Un pays qui se tient sage



J'ai perdu mon corps
Les misérables
The Irishman
Marriage Story
Les filles du Docteur March
L'extraordinaire voyage de Marona
1917
Jojo Rabbit
L'odyssée de Choum
La dernière vie de Simon
Notre-Dame du Nil
Uncut Gems
Un divan à Tunis
Le cas Richard Jewell
Dark Waters
La communion



Les deux papes
Les siffleurs
Les enfants du temps
Je ne rêve que de vous
La Llorana
Scandale
Bad Boys For Life
Cuban Network
La Voie de la justice
Les traducteurs
Revenir
Un jour si blanc
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
La fille au bracelet
Jinpa, un conte tibétain
L'appel de la forêt
Lettre à Franco
Wet Season
Judy
Lara Jenkins
En avant
De Gaulle






 (c) Ecran Noir 96 - 24


  



Donnez votre avis...


Nombre de votes : 47

 
Corto Maltese - La cour secrète des arcanes


France / 2002

25.09.02
 



I'M A POOR LONESOME SAILOR





"- Venise me rend paresseux.
- Venise est fait pour cela.
"

Le personnage est fascinant. Sa beauté, son mystère, sa nonchalence en font l'un des héros les plus captivants de la bande dessinée. Rebelle et anarchiste, Corto traverse l'Histoire et ses histoires comme un passager clandestin.
L'histoire reprise en dessin animé est celle qui le mène en Chine et en Sibérie, entre exotisme vicieux et montagnes rudes. Les décors somptueux, l'élégance des gestes, l'utilisation d'extraits d'opéra donnent un aspect classieux à l'ensemble, qui aime se laisser contempler.
Cepandant, quelques écueils n'ont pas pu être évités. Le scénario s'avère très confus, les personnages sont mal identifiés et pour quiconque ne connaît pas le contexte historique, le spectateur pourra se sentir perdu dans ces conflits entre traîtres et nations. Le script alterne des moments très lents et quelques séquences très rapides (souvent impulsées par le personnage de Raspoutine), provoquant tantôt l'ennui poli et le regard distant, tantôt l'intérêt réel et la frustration. Mais le problème majeur concerne la fluidité de l'animation. Si certaines scènes sont parfaitement maîtrisées, on s'interroge assez souvent sur le bienfondé de ces mouvements si saccadés, si maladroits, ces démarches si peu naturelles, ou encore ces actions dignes d'un dessin animé de télévision. ce n'est pas péjoratif, mais on pourrait croire que ce film d'animation n'est qu'une version longue d'une série animée de type Tintin.
Ici l'animation est peu sollicitée pour ce qu'elle sait faire de mieux : le surréalisme ou l'onirisme. Cependant, il convient de noter que la beauté de la plupart des scènes et des plans confèrent à ce dessin animé une qualité qui le singularise de ses concurrents. En se concentrant sur l'histoire, en conservant ce caractère bavard (et par conséquent en atténuant la dramaturgie et l'action), les auteurs ont privilégié l'âme au rythme, la poésie à l'héroïsme. Tout semble fidèle à l'esprit de Pratt. Le film s'adresse de facto aux fans et aux adultes, sans chercher à étendre son public; une animation "art et essai" ou d'auteur, plaisante mais perfectible.
 
vincy

 
 
 
 

haut