Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



Ailleurs
Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Effacer l'historique
Ema
Enorme
La daronne
Lux Æterna
Peninsula
Petit pays
Rocks
Tenet
Un pays qui se tient sage



J'ai perdu mon corps
Les misérables
The Irishman
Marriage Story
Les filles du Docteur March
L'extraordinaire voyage de Marona
1917
Jojo Rabbit
L'odyssée de Choum
La dernière vie de Simon
Notre-Dame du Nil
Uncut Gems
Un divan à Tunis
Le cas Richard Jewell
Dark Waters
La communion



Les deux papes
Les siffleurs
Les enfants du temps
Je ne rêve que de vous
La Llorana
Scandale
Bad Boys For Life
Cuban Network
La Voie de la justice
Les traducteurs
Revenir
Un jour si blanc
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
La fille au bracelet
Jinpa, un conte tibétain
L'appel de la forêt
Lettre à Franco
Wet Season
Judy
Lara Jenkins
En avant
De Gaulle






 (c) Ecran Noir 96 - 24


  



Donnez votre avis...


Nombre de votes : 12

 
La colline a des yeux 2 (The Hills have Eyes 2)


USA / 2007

20.06.2007
 



ALIEN, N.M.





"- Cette guerre est illégitime, le président nous a menti.
- Tous les présidents mentent, c'est leur job !
"

Un remake est toujours source d’inquiétudes mais la suite d’un remake l’est encore plus. Le film d’Aja avait le mérite de garder intact l’esprit de l’œuvre de Wes Craven mais ce numéro 2, pourtant écrit par Craven lui-même, n’est qu’une suite insipide et déjà vue, décevante. L’auteur – producteur, en manque d’inspiration depuis Scream, se perd dans les recettes classiques du "survival". Pour attirer un public jeune, poilu et boutonneux, il nous fait comprendre dès le départ que ça va saigner. Dans ce volet, le gore l’emporte sur le suspense et la tension psychologique. L’angoisse n’est plus progressive comme dans le premier mais ponctuelle. Nous devinons ce qui va se passer, attendant la mort à chaque plan puisqu'il est inévitable que la quasi totalité du casting doit y passer. Autre dépit : le « gentil méchant » qui aide les derniers rescapés à fuir. Craven a ressorti son personnage du Sous-sol de la Peur qui vivait dans les murs et qui aidait les enfants à quitter la maison des cinglés. Après tout, c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures confitures ? Le recyclage n’est pas qu’un geste écologique, il est aussi une habitude scénaristique d'un cinéma fatigué.
Par ailleurs, il n’y a plus de films d’horreur ciblant les "djeunz" sans son petit message politique. Dans Massacre à la Tronçonneuse le commencement, les appelés au combat ont préféré prendre du plaisir avec leurs copines au Texas plutôt que d’aller tuer du Viet. On connaît la suite. Ici, c’est encore plus ironique. Wes Craven qui avait décimé une famille parfaite dans le premier volet s’attaque à un autre symbole de l’Amérique : son armée valeureuse. De jeunes soldats s’entraînent pour partir à Kandahar mais ils doivent d’abord déposer du matériel à des scientifiques en mission au Nouveau-Mexique, sur le territoire des mutants. Les apprentis GI sont des pétochards pour la plupart. Seul le sergent "en a" mais pas de chance pour lui, il se fait troué de balles par l’un de ses protégés qui l’a pris par erreur pour l'un des monstres. Les plus cérébraux et anti-américains d’entre nous pourront se dire à la fin du film que les Etats-Unis n’ont pas besoin de faire la guerre en dehors de leur territoire, ils ont déjà beaucoup à faire chez eux. Et c’est quand on croit que tout est fini, que tout recommence. Cette thèse peut être appuyée par le fait que l’une des deux filles se fait violer par un monstre et a donc en elle vraisemblablement un Frankenstein en puissance. L’ennemi n’est jamais celui qu’on croit. Le véritable danger vient toujours de l’intérieur, de soi-même. Le grand complot de l'ennemi intérieur frappe à nos portes... rien de bien neuf sous le cerveau de ce schizo de Wes.
 
raphael

 
 
 
 

haut