Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


  



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Nocturna la nuit magique


France / 2007

24.10.2007
 



MAGIE NOIRE





« - Attention, il nous faut plus de grillons dans le secteur 3, s’il vous plaît !
- Allez, les gars, donnez un peu de rythme à la nuit.
»

Ceux qui, enfants, tremblaient lorsque s’éteignait la lumière salvatrice, réclamaient une petite veilleuse à leur chevet ou faisaient des cauchemars insensés nuit après nuit seront forcément sensibles à la démarche à la fois poétique et pédagogique de Victor Maldonado et Adria Garcia. Les jeunes parents qui doivent vérifier trois fois qu’il n’y a pas de loup caché dans le placard ou de zombie sous le lit aussi. Car ici, il s'agit tout simplement d'apprivoiser ses plus grosses angoisses (l'obscurité et l'inconnu) en mettant un visage et un nom sur les êtres et les choses qui les composent. Mas attention, point de leçon docte ni de morale mièvre, Nocturnia n'est en aucun cas un manuel pour faire cesser les peurs ou une fable insipide qui prendrait les enfants pour des idiots. Ici, la nuit n’est pas une menace non parce que les monstres n’existent pas, mais parce qu'ils s'avèrent beaucoup plus sympas que prévus !

Avec un graphisme très doux (tout en rondeurs) et un travail élaboré sur le clair-obscur, permettant de jouer sur le contraste jour/nuit, et toute la palette de teintes entre les deux, les créateurs donnent vie à un univers extrêmement personnel où rien n'est laissé au hasard, et dans lequel s’activent quantités d’individus attachants et cocasses. Au passage, ils donnent des explications formidables de tous les petits travers du sommeil (cheveux ébourriffés, chaussettes mystérieusement disparues… et même pipi au lit) et sur les énigmes que représente le cosmos. Comment ne pas être enchanté par une telle intelligence et une telle inventivité ? Les petits sont envôutés par les multiples personnages attachants que rencontre leur alter ego, le jeune héros Tim, et s'amusent des mésaventures minuscules qui le mettent aux prises avec son ange gardien narcoleptique (un chat qui s'endort à tout moment) ou de lumignons particulièrement remontés. Les plus grands admirent la cohérence visuelle et scénaristique de ce monde de la nuit si différent de ceux que l'on nous présente d'ordinaire et se félicitent de la simplicité de l'intrigue qui, avec une extrême finesse, échappe à la règle de la lutte entre le bien et le mal… Sans le moindre effet spécial et dénué de toute sorcellerie, un film authentiquement magique.
 
MpM

 
 
 
 

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