Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



Ailleurs
Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Effacer l'historique
Ema
Enorme
La daronne
Lux Æterna
Peninsula
Petit pays
Rocks
Tenet
Un pays qui se tient sage



J'ai perdu mon corps
Les misérables
The Irishman
Marriage Story
Les filles du Docteur March
L'extraordinaire voyage de Marona
1917
Jojo Rabbit
L'odyssée de Choum
La dernière vie de Simon
Notre-Dame du Nil
Uncut Gems
Un divan à Tunis
Le cas Richard Jewell
Dark Waters
La communion



Les deux papes
Les siffleurs
Les enfants du temps
Je ne rêve que de vous
La Llorana
Scandale
Bad Boys For Life
Cuban Network
La Voie de la justice
Les traducteurs
Revenir
Un jour si blanc
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
La fille au bracelet
Jinpa, un conte tibétain
L'appel de la forêt
Lettre à Franco
Wet Season
Judy
Lara Jenkins
En avant
De Gaulle






 (c) Ecran Noir 96 - 24


  



Donnez votre avis...


Nombre de votes : 30

 
Les USA contre John Lennon (The U.S vs. John Lennon)


USA / 2006

16.04.2008
 



BALLAD OF JOHN AND RICHARD





"De tous les documentaires qui ont été fait sur John Lennon, c'est celui qu'il aurait préféré."

Oui, John Lennon aurait probablement aimé ce documentaire rythmé et joyeux alternant images d'archives, témoignages des acteurs de l'époque et chansons engagées (une quarantaine !). Sans doute aurait-il même ressenti une pointe d'émotion en se retrouvant si jeune et si naïf, désarmant de sincérité et tout empli de cette énergie immense qui allait faire trembler les plus puissants. Certainement aurait-il souri avec bienveillance à la vision des jeux d'enfants qu'il avait imaginés pour contrer l'infernale machine de guerre et de mort qui régnait alors aux Etats-Unis. Pensez-donc : la "communication totale" (John et Yoko donnant une conférence de presse enfermés dans un gigantesque sac), la philosophie "bed peace" (le couple en pyjama, dans son lit, recevant amis et journalistes pour reprendre en chœur "Donnez une chance à la paix" pendant des heures), les affiches de Noël (déclarant en grands caractères : "la guerre est finie" et en petits : "si on le décide")… Le spectateur, lui, ne peut en tout cas qu'éprouver sympathie et amusement devant l'aspect bricolo-rigolo du grand leader pacifiste.

Toutefois, le film va plus loin que la simple anecdote pour fans de Lennon. Extrêmement bien documenté et assez varié dans ses sources (de l'administration Nixon aux activistes politiques qui la combattaient), il décortique le mécanisme ayant conduit le gouvernement américain à se sentir menacé par les faits et gestes du chanteur ainsi que la manière dont celui-ci a littéralement mis sa notoriété au service de sa cause. Mais ce qui frappe par dessus tout, c'est la foi que John et Yoko mettaient dans leur action. Au-delà de leur histoire personnelle et publique, c'est vraiment tout l'atmosphère d'une époque qui resurgit : enthousiasme, loyauté, légèreté et surtout le sentiment merveilleux et irremplaçable que tout était encore possible…
 
MpM

 
 
 
 

haut